SAINT-ETIENNE - STADE  DE  REIMS : 0-0

Dimanche 25 août 2002 - Stade Geoffroy-Guichard - 4ème journée de Ligue 2 

Arbitre : M. MOULIN

 

Le match parfait

...ou presque

Dimanche après-midi, dans le chaudron vert, les Rémois ont livré un match qui fera date, un match référence où rien ne manquait : ni l'engagement constant, ni la qualité du jeu, ni les prouesses techniques illustrées par deux arrêts fabuleux d'Olivier Tingry dans les dernières minutes. A l'image de son équipe, le gardien rémois a réalisé le match parfait. Dire que l'on attend confirmation de l'expression de ce talent collectif à Delaune relève de la banalité. Et pourtant...

 

Remarquable Olivier Tingry. Il a été désigné, à juste titre,

meilleur gardien de la 4e journée par France Football.

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Billong, Lafond, Laquait : le symbole de la détermination rémoise.

 

Chacun son truc pour arroser la victoire (morale), mais un Collat qui sourit ça fait plaisir à voir.

 

 

Même si leur soutien gestuel a été remarqué en permanence, les 150 Rémois présents à Geoffroy-Guichard ont eu quelques difficultés à rivaliser de la voix avec les 20.000 stéphanois durant la rencontre. En fin de match, en revanche, les caméras n'avaient plus d'yeux que pour eux. D'aucuns ont profité de cette opportunité pour souligner que cet excellent match nul avait été acquis les doigts dans le nez.

 

Christophe Chenut ne souhaitait pas évoquer cette question avant le match pour ne pas destabiliser le groupe, mais il a évidemment tiré les leçons du début de saison. Pour renforcer l'équipe, trois joueurs sont sur ses tablettes : un attaquant, un défenseur central et un joueur de couloir. Eurosport a eu l'exclu.

 

 

Silas Billong, tout sourire à la mi-temps et l'humour aux lèvres.

"Quelle impression cela vous fait-il de jouer à Saint-Etienne ?"

"Ils ont un beau stade !"

 

Olivier Létang a toujours eu ma préférence parmi les "anciens". Aussi n'ai-je pu résister au plaisir de vous faire découvrir la musculature (que l'on soupçonne aussi discrète que longiligne) du n°4 rémois en l'associant à une image où son port altier justifie à lui seul qu'il soit surnommé "El Magnifico". En revanche, il est des situations où "Olive" a d'autres préoccupations que le souci de son image. Un conseil : si vous avez enregistré le match, examinez certains plans de coups-francs (stéphanois) à la loupe.

 

Une petite dernière pour clore le chapitre.

Celle de Frédéric Antonetti qui ne décolère toujours pas.

L'ancien entraîneur de Bastia va finir par détester le Stade, sa "bête noire" avérée.

 

 

SAINT-ETIENNE : Casagrande - Carteron, Oliveira, Hernandez, Guillou - Garcia, Sablé, Razak - Alex, Compan, Dogbé. (Janot, Olesen, Mendy, Diawara, Hellebuyck).

REIMS : Tingry - Billong, E. Boniface, Lafond, Bertrand, Louiron - Frétard, Létang, Laquait, Liabeuf - Tchami. (Balijon, Liron, Gondouin, Laurent, N'Gomoé).

 

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L'AVANT-MATCH

 

Bienvenue en enfer !

 

T.H.

Vainqueurs de Istres mais défaits à Grenoble et Amiens, les Verts n'ont plus le choix. Ils sont contraints de faire la loi à domicile pour sauver leur début de saison. Les Rémois sont prévenus : les Stéphanois joueront avec la rage au ventre... car plusieurs joueurs, accusés de "manque d'engagement", sont déjà dans le collimateur de Frédéric Antonetti.

 

Marc Collat - "Sur le papier, Reims n'a aucune chance mais heureusement, les matches se gagnent sur le terrain. Si les joueurs laissent leurs complexes aux vestiaires et jouent à 100 % de leur potentiel en gommant les petites erreurs, on peut prétendre à une performance".


Opération rachat pour Eric Boniface

après la toile de samedi dernier face au Mans

 

clic Eric Boniface : "J'ai pris au gros coup au moral"

 

L'histoire est de retour - Reims, ce n’est pas un simple promu qui retrouve la L2 après des années de purgatoire. C’est toute une page du football français, une légende qui donnera au match de ce dimanche un cachet particulier.

Reims - Lorient pour le coup d’envoi du championnat ; ASSE - Reims pour la quatrième journée de ce championnat. Eurosport n’a pas choisi ses affiches au hasard pour les retransmissions de la L2. Lorient, c’était le vainqueur de la Coupe de France, le relégué qui valait mieux et Reims, ce n’était pas seulement un promu mais bien le retour d’une légende. Alors, dimanche, c’est tout simplement le choc de deux Histoires qui se déroulera au stade Geoffroy-Guichard, devant les caméras de la télévision et sans doute un public important et un rien nostalgique.

Reims est de retour et il n’est plus temps de se retourner sur le passé. Seul l’avenir compte pour les Billong, Letang, Frétard, Liabeuf ou Tchami, avec toutes les difficultés du présent à surmonter. Et elles sont nombreuses avec, pour commencer, un manque d’infrastructure, des blessures et des défaites à domicile face à Lorient (3-1) et Le Mans (2-1). Le calendrier n’a pas fait de cadeaux au petit poucet de cette L2 avec entre ces deux rencontres à la maison, un premier déplacement à Metz, soldé toutefois par un 0-0 qui en dit long sur les ressources morales de cette équipe.
S’il est vrai qu’à Saint-Symphorien, les Rémois furent aidés par la chance avec trois poteaux pour les Messins, ils furent par contre bien malheureux devant les Manceaux avec un but marqué à la 93e minute par Eric Boniface contre son camp. C’était dur, injuste même pour les locaux qui avaient dominé les débats face à une formation qui avait, deux journées plus tôt, emballé les observateurs en dominant Amiens. Les Stéphanois apprécieront le parallèle. Mieux vaut ne pas prendre pour seule vérité les scores de ces premières journées. Marc Collat va s’attacher tout au long de la semaine à resserrer les boulons pour ne pas rééditer le genre de bourde commise face aux Manceaux : « Nous avons fait l’essentiel du jeu mais nous avons offert la victoire à nos adversaires sur une erreur de gamin. »
Du coup, même si pour Olivier Letang « Le maintien passe par des victoires à la maison », les Champenois se retrouvent obligés aussi d’aller en cueillir quelques uns à l’extérieur « car si cela continue, nous risquons de jouer la peur au ventre ». Et cela dès dimanche (17 h 30) à Geoffroy-Guichard.
Didier BIGARD (extraits)

 

 

Collat soucieux et critique

 

Marc Collat, un nul à l´extérieur, deux défaites à la maison, les débuts sont difficiles...

C´est bizarre mais de nos trois premiers matchs, ce fut sans doute celui de Metz le moins réussi. Pourtant, on a pris un point en Lorraine. Chez nous, par contre, on méritait nettement mieux que de s´incliner deux fois. Face à Lorient, on doit décrocher le nul et face au Mans, la victoire. Malheureusement notre inexpérience et nos erreurs nous ont coûté très cher.

 

Vous devez encore avoir ce fameux but contre votre camp en travers de la gorge.

Oui, surtout que trois minutes avant celui-ci, notre avant-centre se présente tout seul devant le gardien. Il va lui foncer dessus alors qu´il n´avait plus qu´à pousser le ballon au fond des filets. On pouvait gagner le match. Au lieu de ça, on commet une incroyable bévue et on perd au minimum un point.

 

Vos joueurs poursuivent donc leur apprentissage de la L2.

On ne peut pas parler d´inexpérience quand on sait que Boniface le fautif est un joueur d´expérience. J´explique plutôt ça par une certaine fébrilité ou de la malchance. Notre calendrier de début de saison fait que nous sommes un peu tendus. Après Saint-Etienne, nous aurons rencontré quatre équipes qui jouent la montée, c´est démentiel. Je suis persuadé que parmi ces quatre formations, il y en aura au moins deux qui monteront en L1.

 

Restez-vous optimiste après cette mauvaise entame de championnat ?

En fait, je suis moins inquiet que je ne pouvais l´être en début de saison. Nous produisons du jeu. Mais bien jouer ne suffit pas. L´essentiel c´est d´engranger les points. Actuellement, je me contenterais volontiers de jouer un peu moins bien si à la sortie il y avait des points à grapiller. Pour être totalement en confiance, je ne vois que ça. Avec quelques points de plus, nous serions allés à Geoffroy-Guichard dans de bien meilleures dispositions.

 

Vous n´avez déjà plus trop le droit à l´erreur.

Oui, comme Saint-Etienne qui est aussi dos au mur après ses débuts difficiles. Les Verts auront l´obligation de gagner à domicile. J´aurais donc préféré aller à Saint-Etienne avec l´esprit un peu plus léger. Mais c´est comme ça, nous allons faire face.

 

Vous êtes surpris par le début de parcours stéphanois ?

Oui c´est surprenant car je pensais qu´ils auraient plus de répondant à l´extérieur. Mais il faut relativiser, ils ont perdu deux matchs par la plus infime des marges, 1-0. Cela veut dire qu´ils n´ont pas été dominés outrageusement par leurs adversaires. Ils ne sont donc sûrement pas très loin d´aller prendre des points à l´extérieur. Ce qui m´inquiète davantage c´est que cette équipe a un visage différent à domicile. Dans son stade, poussée par ses supporters, l´ASSE est beaucoup plus rayonnante.

 

Vous êtes soucieux ?

La peur n´évite pas le danger mais c´est vrai que l´on craint l´entame de match des Stéphanois. On se souvient de ce qui s´est passé contre Istres. Nous ferons donc tout pour résister à cette poussée et aux assauts d´une équipe qui semble vouloir se faire respecter à la maison. Un peu comme à Metz où vous aviez beaucoup souffert pour décrocher un bon nul. Arcbouttés sur nos buts, dominés, nous avions quand même tenu. C´est le même type de match qui nous attend dimanche. La priorité sera de résister, bien défendre. Nous avons besoin de nous rassurer pour les rencontres à venir.

 

L´ASSE est-elle l´adversaire idéale pour ça ?

Quand vous voyez l´équipe sur le papier, on peut craindre toutes les lignes. Les Verts possèdent un milieu de terrain que bien des équipes de l´élite pourraient leur envier. Devant, on retrouve Alex qui jouait au PSG, Compan et Dogbe un très bon joueur. Le danger peut venir de partout, y compris des latéraux qui sont très offensifs. A nous d´être attentifs à chaque endroit du terrain. Et puis à Saint-Etienne, il y a tout un environnement qu´il faut essayer de mettre de côté pour que les gars puissent évoluer à 100%. D´autant plus que l´affiche nostalgique rappelera le bon vieux temps.
Nous essayons de dépasser ça. Au-delà des Saint-Etienne-Reims d´antan, il y a aujourd´hui un championnat à livrer. Un championnat où l´on doit prendre des points. On les a laissés échapper à domicile, il faut aller les chercher à l´extérieur. THOMAS DUTANG

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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