DELAUNE II

 

 

photo Estac

 

REIMS : 11 ANS POUR LE NOUVEAU STADE

 

LES ETAPES

- 1996 : lancement d'études visant à rénover et mettre aux normes les vestiaires des arbitres.
- Octobre 1997 : Jean Falala annonce que le stade Delaune sera reconstruit sur site.
- Octobre 1999 : le conseil municipal lance des travaux de mise en sécurité et d'adaptation du stade aux contraintes de la Ligue 2, ainsi que toutes les études relatives à la construction d'un stade de 22000 places sur le site de Delaune. Livraison prévue 2006.
- Janvier 2000 : début des travaux d'installation d'une tribune provisoire, puis d'une seconde dans un virage.
- Janvier 2003 : lancement de l'appel d'offres général pour la reconstruction du stade.
- 18 septembre 2003 : l'appel d'offres est déclaré infructueux. Quatre-vingts entreprises y ont répondu. Sur les 30 lots, 7 non pas été pris, dont le gros œuvre.
- 7 janvier 2004 : nouvel appel d'offres.

 

LES PREVISIONS

- 13 avril 2004 : retour des appels d'offres et choix des entreprises.
- Juin 2004 : début des travaux. La première phase de travaux va durer un an et demi. Elle comprend le dévoiement de la chaussée, la démolition de la tribune présidentielle et sa reconstruction, ainsi que la construction de la tribune Nord. Capacité du stade durant la période : 7200 placess, dont 390 debout.
- Janvier 2006 : début de la seconde phase. Les installations provisoires seront déposées, la tribune Méano démolie, cette même tribune et celle côté Sud construites, et le terrain de jeu entièrement refait.
- Fin 2007 : livraison du stade.

(AC - Marne Hebdo) 12-02-04

 

 

"On en parle depuis 1996"

 

On en parle depuis 1996. Huit ans plus tard, la reconstruction du stade Auguste-Delaune n'a toujours pas débuté. Certains, comme les supporters du Stade de Reims, en viennent à s'interroger sur la volonté de la mairie de mener à terme ce projet. Le Collectif des supporters rémois (CSR) a d'ailleurs lancé une pétition lors du dernier match à Delaune et appelle à manifester devant l'hôtel de ville le 13 mars prochain pour dénoncer les retards en cascade et crier leurs craintes de voir les Rouge et Blanc pâtir de cette situation.

 

L'autre grand chantier pour lequel il faudra

trouver un financement : le Tramway.

Un moyen de transport peu dangereux, très rapide, très souple

et surtout parfaitement adapté

aux habitudes de vie des années 20 (...1920 !).

 

Deux sources de retard
Le planning initial a été établi en octobre 1999. Le conseil municipal avait adopté une délibération prévoyant des travaux de mise en sécurité, d'adaptation aux contraintes de la Ligue 2 et la reconstruction du stade sur site.
A regarder de près la trop longue histoire de ce dossier, on découvre deux principaux facteurs de retard. Le premier date de l'année précédant l'accession du Stade de Reims en Ligue 2.
C'était en janvier 2000. "La ligue professionnelle nous a demandé 2000 places supplémentaires en cas de montée en Ligue 2, expose Monique Nassau, adjointe au maire chargée des sports. Il a fallu démolir une partie de la tribune Méano et installer une tribune provisoire. "Une tribune légère est ensuite mise en place dans un virage . En avril 2002, la capacité de Delaune est portée à 10.000 places, comme exigée par la Ligue" Mais on a perdu un an sur notre calendrier ", souligne Monique Nassau.

Le second retard est plus récent. L'appel d'offres général lancé en janvier 2003 s'est avéré infructueux. En juillet, la mairie n'a eu d'autre choix que de tout reprendre à zéro puisque, parmi les lots qui n'avaient pas été attribués, figurait le gros œuvre. Une seule entreprise avait répondu à l'appel d'offres. Mais elle était trop chère. "Plusieurs facteurs expliquent que l'appel d'offres a été infructueux, justifie Monique Nassau. Il semble que nous l'ayons lancé à une mauvaise période de l'année pour les entreprises, à savoir juste avant les vacances d'été. Par ailleurs, le chantier de la ligne à grande vitesse a occupé de très nombreuses entreprise de gros œuvre à cette même époque." Résultat : 6 mois de retard.

 

Delaune maudit ?
Conséquence, impossible de commencer le chantier si le gros œuvre n'est pas attribué. Un nouvel appel d'offres est lancé le 7 janvier 2004. Cette fois-ci, les services de la Ville ont pris leurs précautions. L'ouverture des plis aura lieu en avril - bien avant l'été, donc - , certains aspects du projet ont été simplifiés - notamment au niveau du béton - et les travaux s'effectueront en deux phases, et non plus en quatre. Objectif : raccourcir les délais, faire quelques économies et livrer le stade fin 2007. "Si l'appel d'offres est fructueux, on débutera les travaux en juin et, au final, on gagnera un an", espère Monique Nassau.
Dans l'hypothèse la plus optimiste, la reconstruction du stade Delaune, de la première décision jusqu'à la fin du chantier, aura pris onze ans et coûté 49 millions d'Euros. A Sedan et à Troyes, dans chacun des cas, la rénovation ou la reconstruction du stade s'est avérée plus rapide et moins onéreuse. La mairie répondra que les choses ne sont pas comparables.
Mais se ne sont pas les seuls handicaps de ce lourd dossier. Car, à côté du chantier lui-même, le projet est rendu complexe par la proximité d'une patinoire qu'il faudra certainement casser, des soucis avec la préfecture qui a engagé un recours devant le tribunal administratif en estimant que le nombre de places de parking n'était pas suffisant pour garantir la sécurité du site. Et puis, dans l'immédiat, une question cruciale se pose : la Ligue de football professionnel va-t-elle autoriser le Stade de Reims à jouer, les deux prochaines saisons, dans une enceinte ne répondant pas aux règles en terme de capacité ? La reconstruction du stade Delaune est semée d'embûches, pour ne pas dire frappée de malédiction. La colère des supporters et la lassitude des dirigeants des Rouge et Blanc est amplement justifiée. ARNAULT COHEN


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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