CLERMONT - STADE DE REIMS : 3-2 (1-2)
Samedi 16 novembre 2002 - Stade Gabriel Montpied - 20h - 16e journée - Arbitre : M. Champet
Liabeuf (14e sur pen. et 38e) pour Reims - Denquin (44e), Caillet (60e), Mahouvé (66e) pour Clermont
Ca sent le soufre !
Entre
une équipe, Clermont, très performante à domicile et son
adversaire du jour, Reims, plus à l'aise à l'extérieur, on
était en droit d'attendre une partie enlevée. Elle le fut. Dès
les premières minutes.
Dès la 2e, les locaux étaient
à deux doigts d'ouvrir le score sur une tête de Castets, à
la reprise d'un centre du vif Tabet. Le système défensif à
cinq éléments présenté par Collat Ð avec Liron
et Ongoly, au marquage sur Samson et Deniaud, en plus de Laurent dans le rôle
du libero légèrement décroché Ð avait failli voler
en éclats avant même d'avoir pu se positionner.
L'alerte fut
chaude mais ce fut aussi la seule. Les Stadistes prenaient en effet rapidement
la mesure des Auvergnats. Sur la pelouse du stade Gabriel-Montpied, on avait peine
à croire que les Bleus d'un soir étaient les mêmes que les
Rouge et Blanc de l'autre samedi à Delaune, face à Grenoble.
Et la rentrée de Liabeuf ne pouvait à elle seule tout expliquer,
même si le gaucher de poche du onze visiteur, très recherché
par ses partenaires, était dans tous bons les coups.
Vainqueurs de
leurs duels, toujours en mouvement et disponibles pour le porteur du ballon ainsi
récupéré, les Marnais étaient les maîtres du
terrain.
Football champagne
Certes,
il leur fallait un penalty de Liabeuf pour ouvrir le score, après une faute
de main de Castets à la lutte avec François (14e), mais que l'on
ne s'y trompe pas. C'est bien dans le jeu que les Champenois faisaient la différence.
Agressivité, combativité, intelligence dans le jeu avec une alternance
entre les transmissions longues et les ballons plus courts, les Rémois
récitaient leur football.
Les balles récupérées
dans leurs 30 m n'avaient aucune peine à remonter jusqu'au but gardé
par Enjolras tant le milieu de terrain et la défense locale était
aux abois.
Les situations chaudes se multipliaient sur le but clermontois
: Liabeuf et François perdaient leur face à face avec Enjolras (6e
et 23e), Haddadou n'était pas plus heureux (30e).
Finalement, les Champenois
réussissaient logiquement à faire le break par Liabeuf. Il inscrivait
son 7e but de la saison en exploitant une énorme mésentente entre
Assemoassa et Enjolras, symbole du désarroi des Clermontois à côté
de leur football (35e).
Du moins le pensait-on. Puisqu'à la 45e, sur
un nouveau centre de Tabet, Denquin, esseulé au point de penalty, propulsait
le ballon au fond des filets.
Le coup de massue
A l'entame du second acte, il fallait espérer que Reims n'ait pas à
regretter cette réalisation de son ancien ailier.
La menace était
rélle tant le Clermont Foot affichait un visage plus offensif. «
Tintin » était sollicité sur des ballons de Denquin repris
par Deniaud (51e) et Gallon (54e).
Malgré une bonne combinaison entre
Liabeuf et Haddadou, le dernier nommé se heurtant à Enjolras en
réclamant un penalty (55e). Reims était à la peine.
Avec
un Denquin intenable, les Auvergnats retrouvaient les munitions pour dynamiter
le bloc défensif marnais. Et ils allaient le prouver.
Sur un nouveau
travail de l'ancien Stadiste, qui se jouait plus facilement de Gondouin que de
Bertrand, les Clermontois obtenaient un corner. On a coutume de dire qu'il ne
donne rien. Là, il fut lourd de conséquences. Caillet profitait
d'une erreur de marquage pour marquer (60e). Et ce n'était pas fini.
Clermont à dix
Cinq minutes plus
tard, un ballon de. Denquin était trop mollement repoussé par la
défense champardennaise. Mahouvé, sans opposition, reprenait le
cuir à l'entrée de la surface. Au collectif rémois, Clermont
venait de répondre par ses individualités. La réplique était
cinglante.
Asphyxiés, les Rémois se voyaient offrir une chance
de recoller au score quand les Auvergnats furent réduits à dix,
après l'exclusion de Gallon (74e).
Mais les hommes de Marc Collat n'avaient
plus l'allant de la première période. Le jeu était plus décousu.
Les Champenois confondaient vitesse et précipitation. A neuf derrière
et le seul Verschave devant, Clermont conservait le gain du match malgré
un dernier tir de Liabeuf (90e). Voilà encore des points que les Rémois
pourraient être amenés à regretter.
L'AVANT-MATCH
Marcel Mahouvé : décisif
Dualité
Des stats, toujours des stats... Et pour cause ! Celles-ci sont particulièrement éloquentes. On y découvre que Clermont Foot est avant-dernier du championnat à l'extérieur, avec un seul point pris en sept rencontres. En revanche, si l'on excepte le point perdu sur tapis vert contre Niort, ces mêmes Clermontois sont 4èmes à domicile avec cinq victoires et 17 points en 8 rencontres... soit plus de deux points de moyenne par match.
Cette dualité des chiffres n'est pas pour réjouir les Rémois, car on y lit à livre ouvert. En effet, c'est exclusivement sur leurs terres que les Auvergnats s'efforcent d'assurer leur maintien. A ce jour, ils ont déjà inscrit 12 buts sur la pelouse de Gabriel Montpied.
Les optimistes rétorqueront que Reims fait plutôt bonne figure à l'extérieur et que sa qualité de jeu est sans aucune commune mesure avec le triste spectacle qu'il offre parfois à domicile. C'est assez juste et l'on pourrait même ajouter que le onze Rouge & Blanc n'est jamais aussi dangereux qu'après une contre-performance.
Pour autant, ne rêvons pas. Aucune équipe ne connaît mieux le jeu rémois que Clermont - via Hubert Velud, Jérémy Denquin et Malek Aït-Alia - et, a priori, Marc Collat n'a guère les moyens de créer la surprise, stratégiquement parlant.
A l'exception de Lafond et Laquait, suspendus, le coach rémois peut toutefois compter sur l'ensemble de son effectif. Si David François peut tenir sa place (la décision sera prise samedi), l'équipe devrait être assez proche de celle qui a évolué à Châteauroux, avec Billong, Liron, Ongoly et Bertrand en défense, Louiron, Frétard, Létang et Gondouin au milieu, soutenant François en pointe et Liabeuf en électron libre.
Mais il ne s'agit que de supputations tout aussi inspirées que renseignées car Marc Collat n'est guère coutumier des confidences d'avant-match. Ce serait trop simple... pour l'adversaire.
Lui-même ancien gardien du club champenois, Hubert Velud ne pourra aligner les deux ex-Rémois de son effectif à l'occasion de la venue du Stade de Reims. Si Jérémy Denquin est d'attaque, Malek Aït-Alia est sur le flanc. Le genou droit du milieu défensif a gonflé, en début de semaine, alors que le joueur avait joué tout le match à Toulouse samedi dernier, sans ressentir de douleur. Aït-Alia a été ménagé depuis et ne reprendra l'entraînement que Lundi.
Autre forfait attendu : celui de Vincent Boulanger, toujours en délicatesse avec son genou droit. Il est allé consulter le médecin de l'Olympique Lyonnais. Verdict : une entorse classique, dont il devrait être rétabli d'ici dix jours. Sébastien Mazeyrat, Mauro Piutti et Nicolas Cloarec se sont encore contentés de courses. Ce dernier devait reprendre les séances collectives mercredi, mais ce retour dans le groupe a été reporté à la semaine prochaine.
Emmanuel Gas, lui, a effectivement repris les exercices en commun, participant notamment à la séance d'hier matin basée sur le travail d'animation offensive avec dédoublements des latéraux, mais il ne devrait postuler que pour la réserve, ce week-end.
Stéphane
Samson, qui souffrait d'une légère inflammation du genou gauche,
a été dispensé d'entraînement, hier. Sa présence
face à Reims n'est toutefois pas compromise. Celle de Sylvain Poinçon
est plus incertaine. Touché à la cuisse et également ménagé
hier, le milieu défensif effectuera un essai, aujourd'hui, pour décider
de sa participation.
Enfin, du côté des gardiens,
Emmanuel Royer (fracture du tibia) reste sur la touche, tandis que Fabien Bardet,
qui n'a repris que cette semaine, devrait encore céder la place
de deuxième gardien de l'équipe première à Julien
Frobert.
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |