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Dimanche 7 avril
2002
Le
plein mais pas au super !
Miraculeusement sauvés des
eaux à l'aller, les Boulonnais n'avaient qu'une ambition à Delaune hier soir :
jouer les grains de sable.
« Supporters avec
nous, siffleurs cassez-vous ». Le Kop rouge et blanc
avait annoncé la couleur, un soutien bienvenu pour des Rémois crispés. Et
qui cernaient très vite le danger avec en face un G'Badié chaloupant.
Dans un style plus direct et dans la profondeur, Liabeuf secouait le mat à
tribord (et débord). Aux 6 mètres, Denquin récupérait un centre impeccable
mais sa reprise était à peine trop enlevée (9e). Le Stade Ð qui avait
besoin de ce déclic Ð courait après le millimètre ou la remise qui fait la
différence dans une défense bien. calée.
Suivez Liabeuf.
A la réception d'une diagonale de Ducourtioux qu'il récupérait sur la
ligne, Liabeuf manquait encore d'être décisif. Mais cette fois, en déséquilibre
dans le petit rectangle, Diamé ratait l'offrande (14e).
Ducourtioux d'un côté, Liabeuf de l'autre : si la réussite n'était
pas au rendez-vous, les Rouge et Blanc avaient au moins des ailes.
Et ce n'est pas un hasard si un travail du premier relayé par une
transversale de Laurent, aboutissait à Liabeuf. Lequel de centreur marri se
transformait en buteur comblé face au grand Quérel (17e).
Sur service de Denquin, Diamé, dans le rôle de Gaston la gaffe sur ce coup-là,
n'avait malheureusement pas la même vista pour signer le KO parfait (22e).
Les débats s'engouffraient dans un sens unique. Une sortie aux poings de Quérel
offrait une occasion à Letang dont la frappe vers le but déserté filait
au-dessus (30e). Une minute plus tard, sur une astucieuse déviation de la tête
de Diamé, Heitzman butait sur la main ferme de l'ex-Saint-Quentinois.
Le drapeau rouge flottait sur la surface maritime.
Mais faute d'en avoir au moins mis trois au chaud, le Stade _ qui éprouvait
le besoin de souffler _ faisait se lever un petit vent frais du Nord.
Ce refroidissement se confirmait après la pause avec une demi-volée de
Wolski qui déviée, rasait le montant de Balijon (48e).
Il était temps que Zorro Liabeuf réveille Delaune. Sur un coup franc
pseudo-direct puis sur le corner qui suivait et qui se terminait par un
sauvetage boulonnais devant la ligne (53e).
En l'absence de pression particulière, Jacky Colinet tentait de profiter de
l'ascendant psychologique pris en remplaçant un défenseur, l'ex-Stadiste
Magrez, par un attaquant, Ehouman. Marc Collat lui répondait en faisant
exactement l'inverse (Liron pour Diamé).
A peine le temps de prendre de nouvelles marques et Balijon se retrouvait au
centre d'une mêlée au point de penalty. La confusion profitait au gardien
mais la menace se précisait (63e).
La réplique venait encore de Liabeuf dont le long centre trouvait Denquin
pour une tête décroisée et hors cadre (68e). Une de plus.
Merci Balijon
En jouant son va-tout, Boulogne s'exposait forcément mais les Rémois
ne donnaient pas l'impression de pouvoir en profiter. Marc Collat en tirait la
leçon à un quart d'heure du terme en utilisant ses deux jokers offensifs :
François et Pallier.
« Allez les Rouges ». Delaune comprenait qu'il lui fallait aussi
peser. Mais même relooké devant, le Stade se préparait un final inutilement
crispant en regard de son emprise initiale et des occases vendangées. La fébrilité
des « Roug » Ð qui jouaient de plus en plus petits bras Ð transpirait au
grand air. Après Liabeuf, Balijon devait même enfiler sa tenue de sauveur du
jour pour aller chercher au ras de son piquet gauche un coup franc direct des
20 mètres signé Crochemore (87e).
Un patronyme à faire rétrospectivement froid dans le dos d'une équipe
stadiste qui comme inhibée par l'enjeu, aura été l'ombre d'elle-même
pendant une période.
Reste l'essentiel : les six points acquis au terme d'un doublé à la
maison statistiquement toujours délicat à gérer sans dommage.
Jean-Pierre Prault
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