Lens-Reims, affiche de gala à l’heure du rôti

Programmé ce dimanche à 13h45, le match Lens-Reims est probablement une des plus grosses affiches de ce 8e tour de la Coupe de France. Que les Artésiens, même toujours en difficulté en championnat, n’entendent pas brader. On l’a rapidement senti un peu contrarié par tout ça. Ce n’est pas qu’Éric Sikora entraîneur, après une longue carrière de joueur, soit opposé au travail dominical. Mais 13h45 pour une affiche le jour du seigneur, ça ne l’emballe pas franchement : «  Jouer à cette heure-là, ça change des petites choses forcément au niveau du réveil, de l’alimentation, etc. Mais bon, c’est notre boulot, on sait ce qu’on doit faire quand même. Ce qui est embêtant, c’est surtout de jouer dans un stade pas très rempli, avec les familles qui passent à table à cette heure-là…  » Petite affluence ? Effectivement, même la formidable fidélité des supporters du Racing a ses limites et Bollaert pourrait sonner un peu creux ce dimanche. L’affiche, pourtant, a de quoi donner envie. Entre l’inoxydable leader de la Ligue 2, qui impressionne tous les observateurs, et un Racing qui semble avoir repris le contrôle des opérations dans son stade avec, depuis deux mois, quatre victoires et une seule défaite contre… Reims. «  Les chiffres parlent d’eux-mêmes, prolonge Sikora. C’est l’équipe qui a marqué le plus de points en Ligue 2 depuis 10 ans à ce niveau du championnat. C’est un collectif efficace, athlétique avec des attaquants puissants qui savent aussi garder le ballon  ». Bref, peu de points faibles à ce niveau et une confiance au summum. En face, Lens est un patient en phase de rémission qui reste fragile. Et qui veut justement confirmer son élan et ses progrès, même dans une autre compétition. Sikora poursuit : «  Au-delà du fait qu’on est des compétiteurs, gagner contre Reims peut nous permettre de parfaitement lancer nos deux derniers matchs de Ligue 2 à Paris et contre Tours. Mentalement, c’est important. Et ça nous permettrait d’avoir un match de compétition début janvier en 32es de finale, ce qui est aussi important car ça permet de ne pas subir une trêve trop longue.  » Alors, pour relever le défi, mais aussi pour confirmer les progrès entrevus ces dernières semaines, le technicien artésien ne devrait pas opérer une large revue d’effectif comme il le fit au tour précédent contre Nœux. Douchez n’est pas dans le groupe On pensait que Nicolas Douchez pourrait en profiter pour faire son retour, mais il ne figure même pas dans le groupe et l’horizon du gardien, qui sera jugé en février pour violences volontaires en état d’ivresse, semble de plus en plus bouché. Sikora, privé de Chantôme, a également écarté Maazou, Dankler et Markovic, mais pourrait relancer Lopez en pointe : «  On est dans le vrai depuis quelque temps, mais ça demande confirmation match après match.  » Et même à l’heure où la France est à table…

Lens :Belon, Vachoux – Cvetinovic, Duverne, Hafez, Duplus, Bianda – Bellegarde, Bostock, Diarra, Koukou, Gérard – Bayala, Fortuné, Lopez, Zoubir. Reims : Reims : Carrasso, Mendy - Métanire, Jeanvier, Abdelhamid, Disasi, Kone - Chavalerin, Da Cruz, Kamara, Martin, NDom - G. Kyei, Oudin, Ngamukol, Siebatcheu.