LIGUE 2 (2016-2017)

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REIMS
LE HAVRE
Vendredi 28 oct. 2016
20h00
1-0
Chavarria 4'




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Ils ont souffert...

Bousculés pendant toute la seconde période, les Rémois sont néanmoins parvenus à préserver le but glané d’entrée de jeu. Mais que ce fut difficile !
En désespoir de cause, Michel Der Zakarian a fait entrer tous ses défenseurs sur la pelouse… avant d’en appeler au soutien du public dans les dernières minutes.
Mais l’essentiel est fait : Reims récupère trois points, écarte Le Havre du podium et prend provisoirement la deuxième place, en attendant la suite de cette 13ème journée.


Ce qu'il
faut retenir

REIMS - LE HAVRE : 1-0 (1-0)
Arbitre : M. Abed
BUT. Chavarria (4')
AVERTISSEMENTS. Reims : Traoré (36'), Amiot (39'), Kankava (73').
REIMS : Carrasso - Traoré, Weber, Amiot, Turan - Berthier (Ndom, 57'), Da Cruz, Kankava, Diego - Chavarria, Balde (Kyei, 74').
LE HAVRE : Farnolle - Chebake, Fortes, Bain, Mendy - Ferhat, Fontaine, Lekhal, Bonnet - Gimbert (Julan, 71'), Duhamel.

90 + 3 - Au bout de la souffrance, les Rémois sortent vainqueurs d'une rencontre dans laquelle ils ont été copieusement dominés par les Havrais.

85' -
Kankava part balle au pied et s'effondre dans la surface. L'arbitre ne bronche pas.

84' -
Un ballon havrais s'écrase sur le poteau rémois. C'était une tête de Julan, "oublié" au deuxième poteau.

83' -
Der Zak va bétonner. Bouhours entre à la place de Chavarria pour renforcer la défense.

79'-
Frappe de Julan (entré en jeu à la place de Gimbert) qui prend la direction du cadre (sous la transersale) mais... Weber prend le ballon en plein visage et brise involontairement la trajectoire du ballon.

78' -
Kyei remplace Baldé, quasi inexistant dans cette rencontre car... totalement privé de ballons.

70' -
Les Rémois sont copieusement dominés depuis la 46ème minute. Ils ne peuvent miser que sur les contres.

60' -
Changement côté rémois. Berthier, en difficulté dans cette rencontre, est remplacé par NDom.
Reims n'arrive plus à développer son jeu dans cette deuxième période. Les Havrais ont le monopole du ballon. Il va falloir tenir...

53' - La défense rémoise, trop statique, est prise de vitesse. Idéalement placé face au but, Fontaine hérite du ballon mais l'exploite mal. Carrasso était battu.

49' -
Les Havrais n'ont pas abdiqué, loin s'en faut. Bonnet expédie un ballon dans le dos de Weber et trouve Gimbert, un peu trop excentré, qui arme sa frappe. Carrasso détourne en corner. Le coup de pied de coin ne donne rien.

LE POINT A LA MI-TEMPS
Ce choc entre deux grosses pointures du championnat tient toutes ses promesses. Les Rémois ont rapidement pris l’avantage sur leurs adversaires, en ouvrant le score d’entrée de jeu. Cueillis à froid, les Havrais ont mis quelques minutes pour recouvrer leurs esprits avant de prendre le match à leur compte, sans forcément se montrer très dangereux. Dans cette première période, la possession est légèrement à l’avantage des Normands, mais les occasions les plus franches sont champenoises. Chaque équipe a eu son temps fort, mais c’est Reims qui a su le concrétiser.

44' -
Arrêt rélfexe de Farnolle sur sa ligne à la suite d'une frappe sèche de Baldé. Le public a cru au 2-0.

39’ - Amiot fauche Ferhat à l’entrée de la surface rémoise et hérite de son premier carton dans le monde professionnel. Coup-franc dangereux mal exploité par Bonnet.

30’ -
Les Rémois ont laissé passer l’orage et rééquilibré les débats, même si la possession est légèrement à l’avantage des Havrais. Sur un corner de Diego, une tête de Grégoire Amiot sème le doute dans la défense normande. Le ballon est repoussé des deux poings par Farnolle.

20’ - Le scénario évolue à Delaune . Ce sont maintenant les Havrais qui se montrent les plus percutants. Sans casse pour le moment…

16' -
Réveil Havrais. Un ballon dans le dos de la défense rémoise. Chebake se joue de Turan et place une frappe sèche, repoussée par Carrasso.

9' -
Diego score à son tour, mais le but est refusé pour hors-jeu. Les Havrais, ceuillis à froid, sont sous l'éteignoir rémois en ce début de rencontre.



4' Chavarria : 1-0
- Cafouillage dans les 16 mètres havrais à la suite d'un coup-franc et Pablo Chavarria tire son épingle du jeu, tel un renard des surfaces, en plaçant (du droit) un "pointu" gagnant. C’est le premier but de Chavarria en championnat  sous le maillot rémois.

La surprise côté rémois, c’est la titularisation de  Grégoire Amiot en défense centrale, en lieu et place d'Antoine Conté, blessé. Ce jeune gaucher de 21 ans (1,88m, 82 kg) passé professionnel en juin, disputera son premier match en Ligue 2 ce soir.



Le HAC a été plombé d'entrée

Contraints de courir après le score dès la 4e minute, les Ciel et Marine, en mal de réussite et de justesse surtout, ont dû baisser pavillon, hier soir en terre rémoise.

L’histoire aurait pu être si belle. Quand deux semaines après sa première titularisation, à Clermont, Julan, entré en jeu à vingt minutes du gong, s’éleva plus haut que tout le monde pour prolonger de la tête un centre de Lekhal. Le garde du corps du jeune attaquant havrais ne put que le regarder prendre les airs, Carrasso, le portier rémois, resta scotché sur ses appuis, mais c’est le bois que Julan trouva (84e). Ce poteau gauche qui sauva le Stade de Reims, non pas de la correctionnelle, mais d’un partage des points que les Havrais méritaient d’arracher.
Si on en juge à la grogne du public de Delaune, si on se réfère à la gestuelle toujours aussi spectaculaire de coach Der Zakarian, les Champenois ont longtemps tremblé. Durant quarante-cinq minutes très exactement, les quarante-cinq dernières, celles d’une écrasante maîtrise havraise.

Malheureusement trop souvent marquée par une faillite, presque totale, dans l’exercice de la dernière passe, du dernier geste. En témoigne notamment ce loupé de Bonnet, sur un service en retrait de Fontaine, Bonnet, libre de tout marquage dans la surface rémoise, qui vit pourtant le cadre lui échapper (51e).
Une occasion en or massif, qui faisait suite à ce duel perdu de Gimbert avec Carrasso (48e). Par la droite, par la gauche, ou plein axe, les Ciel et Marine tentaient d’amener le danger, en vain. Force est de reconnaître que ça manquait, et de taille, et de poids, devant des Rémois aux gabarits souvent impressionnants. Des Rémois rapidement mis en confiance hier soir, par cette ouverture du score de l’Italo-Argentin Chavarria, tout heureux d’être à la réception d’un coup franc du Brésilien Diego que la défense ne put repousser.

IncroyableFarnolle !

Seules quatre minutes venaient d’être consommées, et le scénario tournait déjà au vilain. Reims prenait dès lors une option sur un sixième succès en autant de productions à Delaune, le HAC voyait s’éteindre sa série de succès, longue de quatre journées au coup d’envoi de cette treizième échéance. Pourtant, une fois de plus, ou plutôt comme toujours depuis l’ouverture de la saison, Farnolle permit aux siens de conserver l’espoir jusqu’au bout.
Le numéro 1 du HAC se chauffa d’abord sur cette frappe de Diego, légèrement déviée par Chebake (10e), avant de repousser, sur sa ligne, un coup de tête d’Amiot décoché à bout portant (32e), puis de signer le geste du match, d’un exceptionnel réflexe qui le vit détourner une tête croisée de Baldé (45e). L’international béninois éclaboussait de nouveau la soirée de toute sa classe. Mais cette fois, il ne put à lui seul éviter le couac et ce troisième revers de la saison, après ceux concédés face à Troyes (1-3, 4e j.) et Bourg-en-Bresse (1-2, 7e j.).

Alors bien évidemment, comme le soulignait Fortes à la veille de ce premier choc de la saison, cet incident de parcours ne peut engendrer le moindre sentiment de panique. Pas plus qu’il ne doit minimiser cette qualité de jeu avec laquelle les Havrais ont donné hier soir la réplique.
Jamais cette saison Reims n’avait autant subi à domicile et outre la copie parfaite rendue par Farnolle, Tanchot pourra également se satisfaire de la première titularisation de Lekhal, incontestablement revenu à son meilleur niveau, même si le rythme lui a manqué sur la fin, mais aussi de la prestation de Ferhat, certes parfois gourmand, mais dont l’audace affichée à Delaune finira à coup sûr par payer.
Le bilan laisse donc apparaître quelques signes positifs, mais vendredi à Laval, devant des Mayennais qui ont quitté hier la zone rouge, sera attendu un HAC plus puissant.


Michel Der Zakarian (entraîneur de Reims) : « C’est dommage de ne pas avoir marqué un deuxième but dans notre temps fort, car après, les Havrais ont mis le pied sur le ballon. On a moins bien défendu, ils nous ont mis en difficulté et ont eu deux belles occasions qu’ils n’ont pas su concrétiser. Mais au final, notre série à domicile continue. »

Oswald Tanchot (entraîneur du HAC) : « On est déçus par rapport à l’entame de match. On savait que Reims nous imposerait d’entrée un défi physique et que ça pouvait basculer sur un coup de pied arrêté. On s’est fait piéger. Ensuite, on a couru jusqu’au bout après le score. Je suis quand même satisfait de la façon dont on a utilisé le ballon et la largeur, mais dans la finition, nous n’y étions pas. Maintenant, il y avait de jeunes joueurs sur le terrain et je sais que ce match va leur servir pour l’avenir. »

Alexandre Bonnet (milieu de terrain du HAC) : « C’est vrai que la série s’arrête, mais on a montré des choses très intéressantes. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on est loin d’être inférieurs à cette équipe de Reims, malgré la défaite. J’ai l’impression qu’en termes de jeu et de maîtrise, on a réalisé une belle prestation. Dans l’envie et dans les duels, on a été présents, même s’il y a eu quelques petits trous. »







L'AVANT-MATCH
Avis de temps chaud sur Le Havre

Deux matchs sur le banc du Havre et deux succès d’affilée. Bob Bradley, l’entraîneur américain du HAC ayant filé à l’anglaise à Swansea il y a trois semaines, le club normand a dû trouver une solution d’urgence. Et curieusement, cette secousse n’a rien eu de sismique.
Bien au contraire, la promotion d’Oswald Tanchot à la tête du groupe havrais a été accueillie comme un don du ciel. Premiers matchs sur le banc du HAC, premiers matchs dirigés dans l’univers professionnel et… premiers matchs gagnants.
C’est donc  une équipe invaincue depuis le 16 septembre qui se rend sur la pelouse de Reims qui a une revanche à prendre après la punition reçue le 9 août dernier (2-5) en Coupe de la Ligue.



"Il y a tout de même quelque chose de paradoxal dans cette histoire d’entraîneurs, remarque Paris Normandie, car la seule promotion d’Oswald Tanchot à la tête du groupe a suffi à effacer le souvenir de Bob Bradley".
En l’espace de dix mois, le nouvel entraîneur du Havre, arrivé en tant que patron du staff technique, s’est en effet fondu dans le paysage, sans coup de gueule, sans effet de manche. D’une discrétion totale, mais avec des compétences à revendre.

Du côté du Havre, on affirme que le poste d’entraîneur était taillé sur mesure pour Tanchot.
D’abord parce qu’au sein de l’effectif, pas un des joueurs ne s’est crispé à l’annonce du passage de relais. Et surtout, parce que ces mêmes joueurs retrouvent un esprit qui colle un peu plus à leur culture, celui de groupe.
La distance instaurée par Bradley pesait sur les épaules de certains. La langue était aussi clairement devenue un obstacle insupportable.
La petite phrase lancée par Mathieu Duhamel, l’attaquant du HAC, après le départ de l’entraîneur américain en dit d’ailleurs très long : "Je crois que je peux parler au nom de mes coéquipiers, nous sommes tous heureux qu’Oswald ait repris l’équipe".
Bradley les avait pourtant menés aux portes de la Ligue 1, mais le blocage de certains à son égard aurait fini par brider la machine.

Alors, Tanchot a tout de suite pris la décision d’importer ses idées et ses méthodes au sein du vestiaire.
Outre le nouveau schéma de jeu en 4-4-2, l’entraîneur havrais a aussi envoyé quelques signaux significatifs.
Le petit déj’ pris ensemble à l’aéroport, une heure avant le départ, par exemple, peut être inscrit sur la liste des petits détails, tout comme la promenade qui précède désormais le déjeuner à chaque déplacement. Cela entre dans la droite ligne d’une logique de groupe.

Oswald Tanchot insiste pour que les liens soient au maximum resserrés et s’appuie pour cela sur le moindre moment de vie commune. "Nous ne sommes pas qu’une équipe", clame-t-il haut et fort.



LES GROUPES
Reims :  Carrasso, Mendy - Amiot, Traoré, Turan, Weber, bouhours – Berthier, Da Cruz, Kankava, N’Dom, Rigonato, Rodriguez - Baldé, Charbonnier, Chavarria, Kyei.
Le Havre : Farnolle, Thuram - Mendy, Camara, Fortes, Bain, Chebake, Bese - Ayasse, Fontaine, Ferhat, Lekhal, Bonnet - Duhamel, Gimbert, Julan.



Le cuisant souvenir du 9 août 2016



 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL  

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