Irréprochable depuis le début de la saison, Anthony Weber - auteur de deux "loupés" - a crucifié son équipe, alors que tout laissait à penser que ce match contre Laval ne serait qu’une formalité.

Contraints de courir après le score dès la septième minute, les Rémois ont dominé outrageusement pendant trois quart d’heure, sans jamais parvenir à tromper la défense mayennaise, avant de s’étioler en fin de rencontre. Les Lavallois, quant à eux, ont marqué sur leurs seules occasions, grâce à deux bévues de la défense rémoise.
Une très mauvaise affaire qui permet au Troyens, vainqueurs sur la pelouse du Red Star, de rafler la deuxième place du classement. Le Havre (4e) et Brest (1er) n’ont pas encore joué.


Ce qu'il faut retenir

Stade de Reims – Stade lavallois : 0-2 (MT 0-1).
Arbitre : Stéphane Jochem.
Buts : N'Diaye (7' et 73') pour Laval.
Avertissements : Bouhours (56'), Siebatcheu (70') pour Reims ; Quintin (54') pour Laval.
Reims : Carasso – Bouhours (Siebatcheu, 55!'), Weber (cap), Amiot, Turan – Da Cruz (Ndom, 73'), Kankava – H.Traoré, Berthier (Kamara, 71'), Diego – Baldé. Entr : Michel Der Zakarian.
Laval : Cappone – Perrot, Mukiele, Afougou, Quintin – Dembélé, Monfray (Malonga, 36'), Alla (cap) – Saint-Louis, N'Diaye, Moyo (Bayard, 65'). Entr : Marco Simone


72' - N'Diaye 0- 2 - Nouvelle erreur de Weber qui perd un ballon et nouveau but lavallois. N'Diaye, file dans le surface et, dans un angle fermé, expédie le ballon pleine lucarne.



60’ - Der Zakarian joue la carte de l’offensive. Il n’a pas vraiment le choix. Siebatcheu remplace Bouhours.

LE POINT A LA MI-TEMPS
Piégés par une faute de défense alors qu’ils géraient la rencontre sans problème et faisaient le jeu, les Rémois ont ensuite multiplié les offensives devant le but lavallois. Mais, en football, dominer outrageusement n’est pas gagner. Cela dit, les Mayennais préservent leur maigre avantage au prix d’un investissement physique important qu’ils paieront peut-être en seconde période. Mais, à l’inverse, attention aux contres car la défense rémoise est fébrile.

34’ - Remise de Diego, seul au second poteau, pour Baldé, planté au point de penalty. Mais le ballon est mal négocié par l’attaquant rémois qui se heurte à une défense farouche.

20’ - Menés au score à domicile pour la première fois de la saison, les Rémois mettent la pression sur la défense lavalloise… mais sans succès jusqu’à présent. L’occasion la plus chaude : une frappe puissante de Kankava à l’entrée de la surface, détournée en corner par le dos d'un défenseur, alors que le gardien était battu (18’).

7’ N’Diaye 0-1 – Un ballon bêtement perdu par Weber et Saint-Louis lance N’Diaye qui ne se fait pas prier pour scorer, Amiot couvrant tout le monde. Un but stupide, alors que les Rémois faisaient tranquillement le jeu en ce début de recontre. Trop tranquillement...


Victoire historique et de prestige de Laval à Reims

Pour la première Tango de Marco Simone en Ligue 2, Laval est allé battre le second du championnat chez lui grâce à un doublé de N'Diaye.

Pour cette première en championnat, Marco Simone ré-alignait Alassane N'Diaye (absent le week-end dernier en Coupe) en pointe. Un choix payant puisque après cinq minutes, le numéro 19 trouvait la faille sur un service en profondeur de Saint-Louis (0-1, 5'). La récompense d'une entame de match où les Tango ont joué très haut dans leur pressing et leur projection.

Après un premier quart d'heure très intéressant, Laval cède progressivement du terrain, face à des Rémois qui rappellent pourquoi ils sont deuxièmes du championnat. Dans le jeu, pas vraiment dans les occasions.
Les volées de Kankava (22') et Da Cruz (31') ne trouvent pas le cadre. Entre-temps, Saint-Louis fait son show, en enrhumant Bouhours et glissant un petit pont à Weber, avant de buter sur Carasso (29').

Première historique pour Laval à Reims

En seconde période, les Lavallois restent disciplinés ; malgré la sortie de Monfray boitillant en première période. Cappone capte la tête de Baldé (59'), sort un superbe réflexe sur celle de Diego (61'). Et finalement, sur une touche rémoise où Weber s'emmêle, N'Diaye en profite pour venir doubler la mise dans un angle fermé, avec un magnifique enroulé dans la lucarne opposée (0-2, 73'). Cappone s'interposera difficilement mais sûrement sur un coup-franc de Diego, où trois Rémois étaient en embuscade dans ses six mètres (85').

Après la victoire en Coupe de France face à Concarneau, Marco Simone couronne donc sa première lavalloise en Ligue 2 d'un succès de prestige. Historiquement, c'est la première victoire du Stade Lavallois à Auguste-Delaune. Une victoire chez le deuxième du championnat, avec des velléités d'entrée, couronnées d'un doublé de N'Diaye, et une solidité défensive également notable. Nouveau déplacement dans l'Est vendredi prochain, à Strasbourg.

Denis Zanko évincé le 4 novembre dernier, au soir d’une nouvelle défaite à domicile (0-2 contre Le Havre) qui ponctuait un début de saison catastrophique (18e), Marco Simone a désormais pris les rênes de Laval.
Même si l’entraîneur italien a stoppé l’hémorragie en permettant aux Mayennais d’éliminer Concarneau (leader du National) en Coupe de France, le fameux choc psychologique sera-t-il suffisant pour limiter la casse sur la pelouse de Reims, malgré l'absence de plusieurs joueurs-cadres stadistes ? Pas si sûr… Les Lavallois sont bien les seuls à faire semblant d'y croire.

Kévin Afougou:
"Pas de sentiment d’infériorité"

Ce soir à Delaune, Kévin Afougou  formera, avec Nordi Mukiele, une défense centrale lavalloise qui sera sur le gril face aux attaquants rémois. Même pas peur ?

Comment avez-vous vécu le départ de Denis Zanko, et l’arrivée de Marco Simone ?
Comme lors de tout changement d’entraîneur, il y a cette impression que les cartes peuvent être toutes redistribuées, donc tout le monde était sur le qui-vive, mettait plus d’intensité.

Vous semblez avoir énormément bossé physiquement ?
Marco Simone et Andrea Liguori demandaient de mettre plus d’engagement, donc ça faisait un effet coup double. C’était assez éprouvant dans un premier temps, mais les choses se mettent désormais en place et vont dans le bon sens. Le coach a senti que nous, les joueurs, nous étions allés très loin dans l’intensité. On a, depuis, trouvé un juste milieu. Les efforts se régulent.

Qu’est-ce qui a changé ?
Marco et Andrea ne sont pas venus avec la prétention de nous apprendre à jouer, mais avec leur vision des choses, de la tactique. Ils nous font travailler plein de petits détails, procèdent à un réajustement. Andrea encourage beaucoup.

Du fait de l’absence d’Aaron Appindangoye, plus celle de Mathieu Coutadeur, la défense lavalloise va être retouchée, à nouveau...
Avec Nordi Mukiele, on a déjà disputé deux, trois matches en début de saison. On a nos habitudes.
C’est vrai que les latéraux doivent serrer un peu plus l’axe, quitte à laisser l’extérieur vide. On applique ces consignes, que j’ai déjà connues par le passé. On est plus attentifs à la couverture, aussi.

Se déplacer à Reims, ça inspire de la crainte ?
Cette équipe réussit d’excellents résultats à domicile. Elle a conservé pas mal de joueurs qui évoluaient la saison passée en Ligue 1. C’est toujours compliqué de se déplacer, qui plus est chez une équipe aussi performante chez elle. On n’y va pas avec un sentiment d’infériorité mais, au contraire, beaucoup d’envie.


Reims sans Charbonnier, Jeanvier et Kyei.
Reims : Johann Carrasso, Edouard Mendy – Grégoire Amiot, Samuel Bouhours, Antoine Conté, Hamari Traoré, Atila Turan, Anthony Weber – Grégory Berthier, Danilson Da Cruz, Hassane Kamara, Jaba Kankava, Aly NDom, Diego Rigonato, Hugo Rodriguez – Ibrahima Baldé, Theoson-Jordan Siebatcheu.

Laval : Maxime Hautbois, Lionel Cappone - Kévin Afougou, Erwan Quintin, Nordi Mukiele, Kévin Perrot - Adrien Monfray, Romain Bayard, Clarck Nsikulu Alassane N'Diaye, Hassane Alla, Chris Malonga, Modibo Dembele, Gabriel Etinof - Yven Moyo, Dylan Saint-Louis.