TROYES
REIMS
Samedi 16-04-2016
20h
2-1
Camus 50'
Nivet 61' sur penalty
pour Troyes
Bifouma 64'
pour Reims

Gazélec-Lille : 2-4
Lorient- Toulouse : 1-1






La Chronique d'Arnaud Valadon

Restez Zen !
La défaite à Troyes vous angoisse ? Rien de grave pourtant.
Primo, Reims n'a pas gagné à Troyes depuis 1973 et, dans le football, les traditions ça veut dire quelque chose.
Deusio, de cette manière l’honneur de l'Estac est sauf puisqu’il aura au moins gagné un match chez lui cette année. Entre voisins, c’est la moindre des civilités que de se rendre service. D'ailleurs, je suis sûr que vous êtes les premiers à vous plaindre lorsque votre voisin de palier vous ignore…
En vérité, Jean-Pierre Caillot n’en espérait pas moins puisqu’il avait demandé aux joueurs d’aborder la rencontre comme un match de Coupe. Or,  il sait - mieux que quiconque - que Reims perd toujours les matches de Coupe…  Bien évidemment, c’était juste un trait d’humour dont il a le secret.

Et le maintien dans tout ça, allez-vous me dire ?
Mais voyons, il est d’ores et déjà acquis.
Vous voulez des preuves ? En voici pour les puristes !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Il reste quatre matches, dont un à Marseille (donc, 3 points offerts). Ce qui fait 39. Admettons que nous laissions gagner Nice et Lyon (admettons... rien de sûr) nous ferons 3 autres points contre Montpellier. Soit 42 points : maintien assuré.

Comment ça, il y a des adversaires !?
Ajaccio ? N’en parlons même pas. Le PSG et Lyon en feront leur affaire.
Quant à Toulouse il reçoit Lyon (0 point), va à St-Etienne (0 point), reçoit Troyes (allez... 3 points pour le moral de Dupraz) et termine à Angers (0). Total : 36. Pitoyable !
Vous pouvez donc constater que Reims n’est même pas tenu de gagner un match.  Un nul contre Montpellier ou pour sauver l’OM suffirait.
D’ailleurs, peut-être choisirons-nous d’assurer le maintien à la différence de buts pour ménager le suspense.  Dans ce cas, il suffit de perdre tous les matches et de refuser les points marseillais.
En spécialiste avisé du marketing, JPC sait que l’incertitude remplit les stades. C’est tout de même mieux que de terminer le championnat en roue libre comme le PSG, non ?

Sinon, la Ligue 2 c'est bien aussi...  Comme ça se joue le vendredi, vos week-ends seront enfin libres de toute contrainte. Songez alors à profiter de l’instant présent…  C’est excellent pour votre équilibre.

En conclusion, restez zen ! Tout va bien ! L'Institution pense à tout à votre place.
M.H.


Nostradamus, priez pour nous !
.

Cette fois, c’est devenu bien compliqué et Olivier Guégan pourra difficilement affirmer qu’il faut (selon sa formule traditionnelle) "digérer" ce résultat pour mieux repartir.

L’entraîneur rémois a cependant de la chance. Un coup-franc lorientais dans les arrêts de jeu lui permet de garder une petite marge de sécurité une semaine encore… et plus si affinités, car le coup de massue pris par les Toulousains en Bretagne pourrait bien destabiliser le groupe de Pascal Dupraz.

Alors maintenant, que dire !?
Seule certitude, le club va commencer à se déchirer, comme cela s'est d'ailleurs déjà produit dans les tribunes du Stade de l'Aube, à la fin du match, entre supporters pro et anti Jean-Pierre Caillot.
Pour le reste, il va falloir examiner à la loupe le calendrier de la fin de championnat pour la millième fois (ce qui ne sert d’ailleurs à rien) et miser sur les contre-performances des uns et des autres. Ce soir, Reims n’a plus vraiment son destin en main… mais il n’est pas encore condamné pour autant.

Ajaccio semble définitivement hors-jeu, et c’est vers Toulouse qu’il faudra désormais pointer le regard.
Lors des prochaines rencontres, les Stadistes se déplacent à Nice, reçoivent Montpellier, vont à Marseille et accueillent Lyon lors de la dernière journée.
Les Toulousains ne sont pas mieux lotis (quoique !) puisqu’ils reçoivent Lyon sur leur pelouse, se déplacent ensuite à Saint-Etienne, reçoivent Troyes et terminent à Angers.

Autrement dit, c’est la bouteille à l’encre… Nostradamus, priez pour nous !





Guégan va… "analyser"

"Je suis très déçu de la prestation de mes joueurs. On s'attendait à jouer une équipe qui allait lâcher les chevaux et ça a été le cas. On n'a pas fait un match digne d'une équipe qui a envie de se sauver, notamment en première période. On était amorphe et on a manqué d'engagement et d'intelligence.
On a attendu de se faire fesser pour commencer à jouer. Quand on enclenche mal un match c'est difficile d'inverser la tendance, même si on a eu des occasions pour égaliser.
On a manqué de beaucoup trop de choses pour faire un résultat et il va falloir montrer un autre visage pour rester en Ligue 1. C'est inexplicable de faire un tel match et il va falloir analyser pourquoi. La seule satisfaction c'est que nos adversaires n'ont pas avancé et on va se raccrocher à ça."

Signorino réfute l'analyse de Guégan
"Notre équipe était un peu bancale. On ne parvenait pas à contrer leurs joueurs qui s'immisçaient dans l'entre jeu. On était en difficulté, toujours en retard. Je ne pense pas que ce soit un problème d'envie. On est revenu au score et on a fait ce qu'il fallait en fin de deuxième période. C'est un problème de communication."



Ce qu'il faut retenir de Troyes - Reims

90’ + 5 -
C’est fini ! Devant 12.650 spectateurs (dont une importante colonie stadiste) Reims s’incline dans le match à ne pas perdre. Il va falloir sortir les calculettes… et les cierges.
Fort heureusement (si l'on ose dire) Ajaccio s'est incliné sèchement sur sa pelouse (2-4 contre Lille) et, à Lorient, Toulouse a perdu deux points dans les arrêts de jeu (1-1). Néanmoins, les Rémois sont désormais à portée de fusil de l'équipe de Pascal Dupraz.


92' - A Lorient, les Merlus viennent d'égaliser (1-1).

90’
- 5 minutes de temps additionnel à Troyes.

86' -
Carton jaune pour Bifouma, coupable d'avoir poussé Saunier sur les pancartes publicitaires dans un élan de frustration.
Pendant ce temps, à Ajaccio (face au Gazélec réduit à dix) Lille mène 2-4.

83' -
Sur un contre les Rémois se retrouvent à 2 contre 2. De Préville s'enfonce dans l'axe et choisit de frapper. Dreyer se détend sur sa gauche et repousse le ballon du bout des doigts sur le poteau.

80'
- De Préville fait parler sa vitesse dans l'axe et il frappe à 25 mètres. Saunier détourne le ballon qui vient flirter avec le poteau avant de terminer en corner. Les Troyens sont à la dérive.

76'
- Dernier changement pour Reims, Weber est remplacé par Siebatcheu. Guégan s'imagine aux commandes de sa Playstation.

75’ -
La réduction du score (voire mieux, le fait d'être mené au score) a dynamisé les Rémois qui ont enfin pris le jeu à leur compte. Rien de concret pour le moment, à l’exception d’un plongeon de Bifouma dans la surface, mais les Stadistes vont mieux.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul (adage revisité) à Ajaccio, Lille vient de prendre l'avantage...



64' - Bifouma 2-1
- De Préville est lancé sur l'aile gauche et centre sans contrôle pour Bifouma. L'attaquant rémois, seul devant le but, trompe Dreyer de près.



61' - Nivet 2-0 (sur penalty)
-
Penalty pour Troyes. Nivet le transforme. Certon jaune pour Carrasso.
L'origine de l'action ayant amené le penalty : Lancé dans la profondeur, Corentin Jean emmène le ballon dans la surface de réparation et efface Carrasso qui le percute avec son genou
Pendant ce temps, Devaux sort. Il est remplacé par Charbonnier.

57’ -
Les Aubois continuent à pousser... Mavinga reste une nouvelle fois au sol et le jeu est arrêté. Les Rémois en profitent pour se réunir dans le rond central. Mavinga est évacué sur civière. Il est remplacé par Dabo.

53' - Traoré remplace Bangoura.



50' Camus 1-0 -
Comme une évidence, Troyes ouvre le score.... A la suite d'une touche de Confais sur l'aile droite, Nivet talonne astucieusement pour Darbion qui centre au second poteau. Conte ne couvre pas... Camus se jette et place le ballon au ras du poteau.
Toulouse, de son côté, a ouvert la marque à Lorient.

46’ -
Troyes a nettement dominé la première période mais sans pouvoir concrétiser, notamment grâce à un Johann Carrasso qui a véritablement maintenu son équipe au-dessus de la ligne de flottaison. Côté rémois, des situations intéressantes, mais rien de plus.
La seconde période semble repartir sur les mêmes bases, les Troyens ayant déjà obtenu un premier corner.


45' +3 - Mi-temps à Troyes. Ca va "bruisser" dans le vestiaire...

44' -
Nouvelle frappe troyenne. Cette fois, c'est Corentin Jean qui déclenche à 15 mètres sur la gauche; mais Mandi contre le ballon en corner.

42'
- Egalisation du Gazélec (1-1) contre Lille.

41' -
Enorme occasion pour Troyes, mais Carrasso continue à maintenir les Rémois à flots... Sur un centre troyen venu de la droite le ballon est repoussé dans l'axe. Camus déclenche une puissante reprise de volée qui oblige Carrasso à une belle parade sur sa gauche.

37’ -
Les Rémois sont sous pression… La preuve, une altercation entre Devaux et Guégan en plein match. Le vestiaire rouge et blanc n’est pas aussi soudé autour de son entraîneur qu’on ne veut bien le dire…

35’ - Les Troyens continuent à planter des banderilles dans la défense rémoise, mais ils sont bien trop brouillons à l’approche du but…Troyes ne mène qu'aux points : 8 frappes à 4 pour Reims

30' - Carton jaune pour Oniangué, coupable d'une faute sur Jean, alors que l'attaquant troyen partait en contre-attaque.

29’ -
Reims pointe le bout du nez par… De Préville sur coup-franc. L’attaquant rémois choisit la frappe directe. Le ballon passe le mur et redescend sous la transversale, mais Dreyer est vigilanbt. Il le boxe en corner.

19' - Reims peut mieux respirer. Lille vient d'ouvrir la marque à Ajaccio par Boufal. Au Stade de l'Aube aussi, les Rémois ont repris leurs esprits. Troyes n'a pas su concrétiser au score son départ pied au plancher. Les débats se sont équilibrés et le rythme de la rencontre a nettement baissé.

14’ - Déjà quatre arrêts pour Carrasso. Sur cette dernière action, le gardien rémois est une nouvelle fois mis à contribution. Jean est lancé sur la droite dans la surface de réparation. Il cherche à croiser sa frappe mais trouve le Carrasso qui claque le ballon en corner d'une manchette.

9' - Troyes ne relâche pas la pression. Pi accélère dans l'axe à 20 mètres et choisit d'enchaîner avec une frappe lobée que Carrasso claque en corner. L'Estac est méconnaissable en ce début de match. Seule réplique côté rémois : une frappe puissante de Bangoura à l'angle gauche de la surface troyenne qui va mourir dans le petit filet extérieur.

7e - Les supporters troyens ne se sont pas mobilisés. Ce n'est pas le cas des joueurs... La première occasion franche est à l'avantage des Troyens. Long ballon pour Darbion dans la profondeur. Il entre dans la surface et frappe mais c'est repoussé par Carrasso. Corentin Jean a suivi et frappe. Le ballon est repoussé en catastrophe par un défenseur rémois qui l'expédie en corner.








L'AVANT-MATCH

Fais pas l'Andouille !

Troyes-Reims… Nous y voilà ! Signe de l’importance de l’événement, près de 14.000 spectateurs (5.000 de plus qu’à l’accoutumée) dont 600 supporters marnais, sont attendus au Stade de l’Aube où les Rémois n’ont pas gagné en championnat depuis… 1973.
Si Reims parvient à vaincre le signe indien (et l’équipe la plus pitoyable du championnat, il convient tout de même de le préciser) il aura presque gagné le droit de revenir en Ligue 1 la saison prochaine. Dans le cas contraire, il faudra implorer l’Ange au Sourire de la cathédrale.
Logiquement, pour tout entraîneur digne de ce nom, une victoire en terre troyenne face à une équipe qui n’a plus rien à espérer en championnat, s’avère incapable de faire le jeu à domicile et enregistre revers sur revers, devrait relever de la  simple formalité.
Seulement voilà ! Cette rencontre va mettre aux prises les deux seuls entraîneurs de Ligue 1 qui n’en sont pas. En effet, tout comme Olivier Guégan, Mohamed Bradja est "stagiaire". Comprenez par là qu’il n’est pas non plus titulaire du Brevet d’entraîneur professionnel.
Pourtant, pendant que ces "sans diplôme" pérorent sur le bord des pelouses, 157 entraîneurs diplômés restent actuellement sans club.  Mais, il n’y a pas de petites économies. Pour l’Estac et Reims, il revient moins cher de payer une amende forfaitaire de 10.000€ par match que d’embaucher un entraîneur diplômé.
"Ces clubs de Ligue 1 sont hors-la-loi, déplorait cette semaine Pierre Repellini, vice-président de L’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football (Unecatef). On a beau discuter avec leurs dirigeants, ils font des choix qui leur appartiennent. En France, les lois sont faites pour être contournées. On ne respecte pas les règlements... L’amende n’est pas suffisamment conséquente. Nous avons demandé à ce qu’elle soit revue à la hausse pour être réellement dissuasive."
Une nouveauté qui pourrait être actée fin mai, lors de l'assemblée générale de la FFF.
Bref ! Dans ces conditions, les jours d’Olivier Guégan sont comptés. Mais, ce n’est pas le sujet du week-end. Une seule chose importe : il ne faudra pas faire les Andouilles ce samedi soir à Troyes…


- Le groupe troyen : Matthieu Dreyer, Franck Grandel - Aloïs Confais, Mouhamadou Dabo, Lossémy Karaboué, Chris Mavinga, Rincon, Matthieu Saunier, Dusan Veskovac - Karim Azamoum, Chaouki Ben Saada, Fabien Camus, Yoann Court, Stéphane Darbion, Benjamin Nivet, Jessy Pi, Thiago - Corentin Jean.

- Le groupe rémois : Johann Carrasso, Kossi Agassa  - Antoine Conte,   Aïssa Mandi, Frack Signorino, Hamari Traoré, Atila Turan, Anthony Weber – Gaëtan Charbonnier, Antoine Devaux, Jaba Kankava, Aly NDom, Prince Oniangué, Hugo Rodriguez - Lass Bangoura, Thievy Bifouma, Nicolas De Préville, David NGog, Theoson-Jordan Siebatcheu.





 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL  

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