REIMS - CHÂTEAUROUX : 2 - 0

Cherfa 62e, Fauré 79e

La lutte finale


R
eims a gagné le match à ne pas perdre. Comme derrière ça s'enlise, le maintien est dans la poche... Désormais, place à la préparation de la prochaine saison et à la résolution de l'épineux problème Froger. Rémois ou pas le 1er août 2008 ? Suspense...


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Le résumé vidéo décalé de Paolo 92

Même profil, mêmes statistiques, mêmes problèmes, mêmes espoirs... Châteauroux est, non seulement, un adversaire direct pour le Stade mais aussi son clone. Inutile de préciser que la victoire est impérative pour l'un comme pour l'autre. Si le Stade négocie correctement la première de ses deux rencontres à domicile de la semaine (vendredi, il recevra Brest) il aura fait un très grand pas vers le maintien.
Côté berrichon, les choses sont plus compliquées. Christian Sarramagna a d'ailleurs dû prendre des mesures radicales pour booster son groupe. Certains cadres de la Berri ont été écartés et des joueurs comme le milieu Ahmed Kashi, habituel pensionnaire de la CFA2, titularisés. C'est que l'on appelle un baptême du feu.


12e - Poteau sortant - C'est de bon augure. La défense castelroussine a beau être renforcée pour l'occasion, elle est loin d'être imperméable. La preuve par Fauré, oublié plein axe à la limite de la surface de réparation. Servi par Feret, il peut placer une frappe meurtrière. Mais, le ballon touche le poteau gauche de Deneuve et... ressort.


16e - Feret drible quatre adversaires, pénètre dans la surface, mais se la joue "perso" au mépris des consignes. Par manque d'altruisme, il vendange cette ocasion virtuellement dangereuse.
25e - Petite complication pour Thierry Froger avec la sortie sur blessure d'Henrique (élongation), remplacé par Olivier Fontenette, l'habituel titulaire du banc de touche.

30e - Yann Kermorgant fait le ménage en milieu de terrain et tacle sèchement Djibril Sidibé. L'arbitre ne bronche pas, mais le capitaine berrichon, touché à la cheville, doit quitter la partie. C'est un coup dur pour la Berri. Xavier Thiago fait son entrée.
36e - Parade magistrale de Deneuve qui ramasse une balle au ras du poteau gauche sur un coup-franc des 25 mètres de Kermorgant.
37e - Kermorgant, qui ce soir est aux tibias ce que le marteau-piqueur est aux blocs de béton, allume un autre Berrichon, juste devant la surface rémoise. Cette fois, Antony Gautier y va de sa sanction administrative.
38e - Superbe action rémoise qui met à contribution Kermorgant, Feret et Fauré. En final, Baldé récupère le ballon et allume Deneuve qui repousse la balle du mollet. Le ton monte à Delaune. Si Baldé lui-même réussit ses frappes, tous les espoirs sont permis. D'autant qu'il n'y a qu'un seul homme côté casteroussin : le gardien Gaetan Deneuve.

Il ne faudrait tout de même pas qu'il nous fasse un numéro ce soir...
Mi-temps.



46e - Les Berrichons n'ont rien fait en première période. Et voilà qu'ils s'offrent une occasion en or massif dès la reprise. Parti à la limite de la surface de réparation, Alharbi El Jadeyaoui s'offre un face à face avec Agassa qui avait imprudemment quitté sa ligne. Trois options possibles : le dribble, le lob, la frappe en force. El Jad. choisit la troisième solution. Perdu ! Cette option était assortie d'une condition : la frappe dans les gants d'Agassa.
50e - Agassa se met en valeur en ce début de seconde période. Cette surbrillance induit une domination de Châteauroux. Vandenbossche s'est, lui aussi, offert un face à face (perdant) avec le gardien rémois.
52e - Ca repart dans le bon sens. Centre de Feret venu de la gauche. Fauré place la tête. Bedimo sauve sur la ligne...

62e 1-0 Cherfa -
Coup-franc de Kermorgant, côté droit. Sofyane Cherfa est à la réception et, de la tête, trompe imparablement Deneuve. Un classique !

70e - Reims a fait le plus dur, mais joue parfois avec le feu. La preuve sur cette sortie hasardeuse d'Agassa, par exemple. Elle ne fait qu'illustrer le flottement qui règne parfois dans l'arrière-garde rémoise, qui plie sous les coups de boutoir de Berrichons qui sont loin d'avoir renoncé. Un petit contre de Fauré serait le bienvenu.
72e - Après Henrique en début de rencontre, le Stade perd Giraudon sur blessure. Ayasse prend sa place sur la pelouse.
Par la même occasion, Thierry Froger en profite pour faire sortir Feret, histoire de le ménager. Sylvain Didot finira le travail.

Devinette : Quelle est la différence entre Kermorgant et Feret ?
Réponse : l'un fait le ménage, l'autre se ménage.

79e 2-0 Fauré -
Il suffisait de le demander pour que Fauré inscrive son 15ème but de la saison. Lancé pleine course, l'attaquant rémois devance deux défenseurs, effectue un contrôle orienté et frappe. Le ballon termine sa course au fond des filets de Deneuve. Du grand art !

Le match est plié et la saison 2007-2008 quasiment terminée. Il suffira de finir le travail vendredi contre Brest et... vive les vacances ! Pour moi, en tout cas...

"On" va donc pouvoir s'occuper plus particulièrement du cas Thierry Froger. Entraîneur de Reims ou pas la saison prochaine ? "Pas sûr qu'il ne soit plus là", confiait Jean-Pierre Caillot à la mi-temps, ce qui veut tout dire. D'autant qu'il a pris la précaution d'ajouter : "De toute façon son remplaçant ne sera pas Didier Tholot". Effectivement, on l'annonce à Sedan.

Question du mois :
Thierry Froger va-t-il s'offrir des grandes vacances aux frais du Stade ? N'oublions surtout pas que son CDD ne se termine que dans... un an.

A ce jour, une seule certitude : la saison prochaine, JPC sera encore là, sa légendaire vista en bandoulière. VDT ne peut tout de même pas perdre tous ses bons clients d'un coup...

>>> Voir la feuille de match

 




 
 

 
REIMS - CHÂTEAUROUX

Berry Blues


    Les fausses excuses de Froger

Vendredi dernier, la Berri a été sévèrement défaite (3-0) sur la pelouse d'Angers. Ainsi que le remarque La Nouvelle République du Centre, "au-delà des manquements techniques ou tactiques, individuels ou collectifs, c'est surtout l'état d'esprit affiché par les Castelroussins qui inquiète". Extraits...

Samuel Allegro, le défenseur de Châteauroux, revient sur ce match sans. Un de plus. Un de trop, peut-être. « On n'a pas trop existé, à part peut-être en fin de première mi-temps. On a fait une très mauvaise entame, à l'image du match de la semaine précédente (Amiens - 1-1 à domicile). On pense d'abord à jouer avant de récupérer le ballon. C'est complètement à l'envers de ce qu'il faut faire. Ça s'est infiltré de tous les côtés, on a concédé beaucoup d'occasions et le score est tout à fait logique. Il aurait même pu être pire. »

D'où vient ce mal insidieux qui affecte l'équipe ? « Il y a un gros problème collectif, de fond de jeu. On n'arrive pas à marquer, ce qui nous pousse à nous exposer à des contres. Il faut surtout retrouver un état d'esprit parce que là, honnêtement, on est sur la mauvaise pente. On avait fait deux bons matchs (Ajaccio et Montpellier) et puis contre Amiens on est passés complètement à travers.
C'est à l'image de notre saison qui est en dents de scie. Vendredi je n'ai pas trouvé une équipe solidaire et combative. On dirait qu'on est une équipe qui évolue en milieu de tableau, qui ne joue pas sa survie, et si on continue comme ça, on ira tout droit dans la zone des relégables, ça, c'est sûr. »


Christian Sarramagna
(La Berri)

« C'est très inquiétant. Ce n'est même pas techniquement ou physiquement. C'est un état d'esprit. Quand on veut récupérer le ballon il faut être solidaire, le jeu n'est peut-être pas très beau mais au moins on gagne les duels et on avance, on récupère des ballons et après on peut jouer et se créer des situations. Là on ne fait que subir et à force de subir, on plonge.

On est capables de faire de très bonnes prestations avec une équipe solidaire et combative qui joue le maintien, qui ne prend pas de buts et ne concède pas beaucoup d'occasions, et une équipe complètement à la dérive qui n'arrive pas à faire deux passes de suite comme contre Amiens ou qui aurait pu prendre cinq buts comme vendredi.»



“Du mal à trouver des choses positives”

«Il ne faut pas lâcher, on a encore notre destin entre les mains mais c'est vrai qu'il faut être réaliste. Je suis quelqu'un qui positive beaucoup mais là j'ai du mal à trouver des choses positives. »
Christian Sarramagna, dépité, peine quant à lui à trouver les mots justes. « Le match d'Angers, malheureusement, a été très compliqué. Dès l'entame on n'était pas du tout concernés. On a fait un constat d'impuissance. On n'était pas au niveau, c'est évident. Il y avait trop de manques techniques, tactiques, trop de déchets, de fautes individuelles sur le plan défensif…
Je ne vais pas m'étaler mais, en résumé, il faut essayer de rester sereins et lucides. Car avec ce qu'on a vu à Angers, ça peut devenir très compliqué. On n'avait pas d'arguments pour lutter. Il faut essayer de trouver une force au niveau du collectif pour aller chercher le maintien. A Angers, j'ai vu des garçons complètement atteints, abattus psychologiquement, sans réaction, c'est ça qui est assez dangereux. »
Réactions - Thierry ROULLIAUD


 


Les Stats de la Berri



 

 
 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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