METZ - REIMS : 2-2

Barbier 2e, Tiene 25e pour Reims
Geye 18e (sp), François 27e pour Metz


 



Du vin de Metz avant le Bordeaux
... en attendant le champagne ?





Superbe prestation des Rémois à Metz, contre le leader incontesté de la Ligue 2. Les Lorrains n'avaient perdu qu'une seule fois cette saison : c'était à Delaune. A Saint-Symphorien, les Rémois les ont encore accrochés, les contraignant à céder leur deux premiers points à domicile. De bon augure avant le choc de mardi prochain en Coupe de la Ligue.


Johan Liébus attendait ce rendez-vous depuis six mois... Espoir déçu ! Victime d'une gastro-entérite, le portier rémois, formé à Metz, a finalement dû laisser sa place à l'éternel Olivier Tingry. Autre surprise, histoire de préserver Ielsch, Thierry Froger avait choisi de titulariser Henrique, le "footballeur venu d'ailleurs".

Les buts
2e - 0-1
Alexandre Barbier ouvre la marque sur corner. Embusqué au premier poteau, le capitaine rémois coupe parfaitement la trajectoire du ballon frappé par Feret. Enfin, et c'est une bonne nouvelle, N'Zigou est de retour après plusieurs mois d'indisponibilité.
18e - 1-1 Long ballon en profondeur de Bassong pour N'Diaye. Barbier déséquilibre l'attaquant messin. Penalty ! Gueye, d'une frappe pied gauche, prend Tingry à contre-pied.
26e - 1-2 Tiené redonne l'avantage aux Rémois sur coup-franc. Grâce à une fausse piste de Fauré, il trompe Marichez d'une frappe dans la lucarne gauche.
27e - 2-2 Egalisation de François. Obraniak oblige Tingry, sur coup-franc direct dans l'angle gauche de la surface, à une parade sur sa ligne. François, à l'affût et en deux temps, égalise pour Metz.


Première période : Avalanche de buts...
Les statistiques étaient claires et nettes avant le coup d'envoi entre Metz et Reims. Le leader lorrain n'aura aucun mal à s'imposer pour la dixième fois de la saison à domicile, pour autant de rencontres disputées. Sauf qu'entre la vérité sur le papier et la réalité du terrain, il n'y a qu'un pas que les joueurs de Reims ont allègrement franchis.
Dès la 2e minute, le capitaine de Reims Alexandre Barbier ouvre le score de la tête, sur corner. C'est un vrai coup de froid sur Saint-Symphorien. Les joueurs de Francis Taddeo ne s'en laissent pas compter. A la 18e minute, Babacar Gueye inscrit son 12e but de l'année sur penalty. Dans les minutes suivantes tout s'accélèrent, Tiene (25e) redonne l'avantage à Reims sur un coup franc qui n'a rien à envier à Juninho. Dans la foulée (27e), après un cafouillage dans la surface de réparation Julien François égalise pour Metz. 2-2 après moins de trente minutes de jeu, on se demande ou cela va s'arrêter. Pour la première mi-temps on en reste à ce score de parité. Au vu de l'état de la pelouse, tout simplement lamentable, le repos va faire beaucoup de bien aux vingt-deux acteurs.

Seconde période : Et puis plus rien

La bonne volonté des jardiniers durant la pause n'y fait rien, c'est un vrai champ de patates qui fait office de pelouse. Il n'est donc pas aisé de produire du jeu.
Par conséquent et pour la plus grande tristesse du maigre public de Saint-Symphorien à avoir fait le déplacement pour ce qui est certainement le dernier match de Ludovic Obraniak avec le maillot du F.C Metz, le spectacle de la deuxième mi-temps est bien loin d'atteindre celui des quarante-cinq premières minutes. Très peu d'occasions de mettre en danger les deux gardiens, Marichez et Tingry. A la 58e, Gueye a le troisième but au bout du pied pour le F.C Metz, mais sa frappe trop enlevée va tutoyer les étoiles.
Dans le dernier quart d'heure, Reims se contente ouvertement de ce résultat et Thierry Froger fait tourner l'effectif en préparant LE match de la saison pour les rémois : la demie finale de la Coupe de la Ligue mardi soir à domicile face à Bordeaux.
Les deux équipes se séparent sur ce score de parité 2-2. C'est un coup d'arrêt pour Metz qui concède ce premier nul de la saison à domicile. Pour Reims, c'est un pas de plus vers les 42 points et le maintien en Ligue 2.


 

Thierry Froger :

« Les conditions de jeu étaient difficiles ce soir. C'était un match engagé, nous avons fait le maximum. Nous avons montré une grosse motivation. Le deuxième but que nous encaissons est malgré tout rageant car nous l'encaissons trop rapidement après le nôtre. Nous sommes heureux d'avoir été à la hauteur du leader ce soir."





Les derniers chocs

En 2002, les Rémois sablaient le champagne dans les rues de Metz.

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AVANT-MATCH : LA SEULE DÉFAITE MESSINE

Unique souvenir - Lorsqu'il se présente à Reims, le mardi 8 août 2006, pour la troisième étape de son tour de la Ligue 2, le FC Metz ressemble au stade Delaune : en réfection. Le chantier a bien débuté : pose de la première pierre réussie à Gueugnon, passage avec succès de la deuxième couche face à Istres.
"C'était notre troisième match, nous en avions gagné deux, peut-être que l'on se voyait plus beau qu'on ne l'était vraiment à l'époque", témoigne Christophe Marichez, capitaine et gardien de but, deux fois contraint d'aller chercher le ballon au fond de ses filets ce soir-là. Résultat : une défaite, 2 à 0, et un sentiment d'impuissance en première mi-temps atténué par le léger mieux de la seconde.
Commentaire de l'envoyé spécial du Républicain Lorrain: "Un revers logique pour une équipe qui ne possède pas encore l'étoffe d'un leader". Ce n'était qu'une photographie à l'instant T, comme dirait l'autre...
"En première mi-temps, se souvient Marichez, nous sommes tombés dans le panneau, le piège typique de la Ligue 2: Reims nous a bougés et nous, nous avons subi."
Au lendemain de ce premier accroc dans le tapis, Francis De Taddeo tirait déjà une conclusion annonciatrice des discours à venir: "Il faudra être un peu plus vicieux, un peu plus féroce, mettre un peu plus d'impact. Nous avons été beaucoup trop gentils. Ils (les Rémois) nous ont trop bougés dans les duels." Depuis, Metz n'a plus jamais perdu sur le front du championnat, comptabilisant notamment quatre victoires et cinq nuls en déplacement.
"A l'époque, resitue l'entraîneur messin, j'étais loin de m'imaginer quel parcours nous allions ensuite accomplir. J'insistais, à l'époque, sur l'importance de ne pas être décrochés à la trêve, donc de compter entre vingt-cinq et trente points. Des matches, donc, on en perdrait; et puisque nous venions de gagner les deux premiers, nous disposions d'un droit à l'erreur."
Finalement, à la trêve, Metz comptait quarante-sept points, soit quatorze de plus que Le Havre, quatrième! Et, ajoute De Taddeo, "cette défaite étant la seule, elle est presque devenue anecdotique".
Survenu très tôt dans la saison, ce revers a surtout présenté plusieurs effets bénéfiques. "Reims nous avait par exemple permis de voir quels pièges nous attendaient à l'extérieur", estime Francis De Taddeo. Dès lors, en effet, Metz a musclé son jeu et ses ambitions, se dotant d'une solidité enviable et trouvant le goût du combat: "A Reims, nous avons compris qu'à l'extérieur, l'équipe qui n'avait pas le ballon avait souvent raison, en définitive. Ce qui présente l'avantage de prendre des points, et l'inconvénient de ne pas paraître très glamour."
Il serait un rien exagéré, pourtant, d'affirmer que l'on apprend plus dans la défaite que dans la victoire, même trois jours après l'élimination face à Lille (0-2) en Coupe de France: en championnat, les Messins ne perdent qu'une fois l'an, le 8 août. Cent cinquante sept jours plus tard, en effet, le leader de Ligue 2 a aussi beaucoup, beaucoup appris dans la victoire.
S. V.


 
 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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