PORTRAIT


Labellisé Crazy frog Connection

 


ARRIVÉE : SAISON 2006-2007 (L2)
Départ : Mercato 2007
MILIEU DÉFENSIF

 

Carl "Baranne" Tourenne

 

Son actualité
29 - 12 - 2007

29-12-2007 - Carl "Baranne" Tourenne (35 ans passés) n'est plus rémois. Spécialiste du cirage de pompes, il ne supportait plus de cirer les bancs à Reims. Il a donc négocié la rupture amiable de son contrat et, deux jours après, a signé à Amiens. Cherchez l'erreur !.


10-05-06 - Fort d'une petite centaine de matches en L1 et d'une soixantaine de plus en L2, Karl Tourenne, 34 ans le 10 juin prochain, a décidé de rejoindre Reims pour deux ans. Il s'en explique dans le quotidien aubois L'Est Eclair.


Vous voilà donc futur rémois...
Oui c'est une décision que j'ai prise la semaine dernière. J'ai encore mûrement réfléchi ce week-end. Puis je l'ai officialisée mardi en l'annonçant d'abord au président et au coach. Je signerai mon contrat mardi prochain.

 

Malgré la proposition de l'Estac ?
L'Estac m'avait proposé un an supplémentaire, avec l'idée d'intégrer le club dans l'avenir. Sur le fond, j'ai même senti qu'ils étaient prêts à m'offrir une deuxième année de contrat. Ils voulaient vraiment me conserver.

 

Qu'est-ce qui a motivé votre décision de partir ?
Même si j'ai joué beaucoup de matchs cette saison, que j'ai été titulaire, j'ai eu quelques périodes difficiles en janvier, où le coach m'a laissé sur le banc. Je suis également beaucoup sorti en cours de jeu. C'est des moments que j'ai du mal à vivre. J'ai envie de m'exprimer pleinement et par rapport à mon âge, je sens bien qu'en restant à Troyes, mon temps de jeu dans les 2 prochaines saisons va être encore moindre. Si j'étais reparti pour jouer 20 ou 25 matchs, même en L1, je sais que j'aurais eu beaucoup de mal à le digérer. J'ai envie de profiter pleinement sur le terrain de mes dernières saisons.

 

C'est donc uniquement un choix sportif ?
Bien sur. Ceux qui me connaissent le savent. J'aurais pu rester ici et prendre l'argent mais je ne fonctionne pas comme ça. J'ai galéré à mes débuts et maintenant je n'ai plus de souci. Ce n'est pas l'argent qui me fait avancer. Je ne voulais pas me sentir bridé sportivement. C'est un choix.

 

Les dirigeants du club sont très déçus...
J'ai vu qu'ils voulaient vraiment me conserver. Ils pensaient sans doute que j'allais poursuivre. Pour moi, c'est une décision difficile à prendre, bien sûr. On pèse le pour et le contre. Ici, on m'avait d'une certaine manière confié les clés du groupe et ça me plaisait bien. D'autres joueurs vont devoir prendre le relais et s'investir d'avantage. Moi, je me suis toujours impliqué dans les projets, que ce soit à Valenciennes, Lille ou Troyes. Je mettrai autant de coeur à l'ouvrage pour porter le projet du Stade de Reims.

 

Quels sont les ambitions du club rémois ?
Il y a un beau projet sur 2-3 ans pour faire remonter le club dans l'élite. Il va y avoir un nouveau stade bientôt, ce club a une grande histoire et l'attente autour est très importante. Je connais le coach Thierry Froger. J'apprécie l'homme et son mode de fonctionnement dans le travail. J'ai rencontré le président qui m'a semblé très sincère. C'est un nouveau challenge intéressant.

 

Vous aviez d'autres pistes ?
Oui. Il y avait Brest, Niort... J'en avais encore d'autres qui tombent en ce moment. En fin de contrat, on a toujours un peu peur mais finalement, j'ai eu pas mal de propositions. Je pense que dans le milieu maintenant, on connait mon état d'esprit.

 

Samedi contre Nice, ce sera donc votre dernier match sous le maillot Troyen, probablement chargé d'émotion...
Collectivement, on a tous envie de terminer la saison par une victoire. Pour moi ça aura une saveur particulière. Les adieux sont toujours des moments un peu spéciaux. Ca va être assez fort. J'ai vécu 6 années palpitantes et enrichissantes ici. J'ai vu le stade de l'Aube se transformer, je ne pensais pas non plus vivre une aventure européenne en venant.

C'est toujours difficile de quitter un groupe, le coach, le président, d'autant qu'on s'est connu dans la difficulté. Le club était au plus mal et on a vécu de super moments avec la remontée. Le coach m'a apporté une ouverture d'esprit nouvelle sur mon métier et je l'en remercie. Mais je reste aux portes de Troyes. On va se revoir.

 

Propos recueillis par Anthony LACAILLE

L'Est Eclair

 

 


INTERVIEW BROSSE A RELUIRE


Tourenne ne cire pas que les bancs (1)

 

Le vendredi 6 octobre 2006 à Sézanne (match amical contre Troyes), Carl "Baranne" Tourenne était le régional de l'étape. L'expérimenté milieu de terrain rémois a en effet porté le maillot troyen durant six ans. Aujourd'hui, il affirme avoir bel et bien tourné la page... et sans regrets.
Il s'en explique à sa manière sur le site de l'Estac. Voilà quelqu'un qui sait soigner sa com. Extraits...

 

Comment s’est passée votre intégration à Reims ?
« Très bien. Nos bons résultats ont fait que cette adaptation s’est déroulée du mieux possible. L’intégration a été plus rapide. Au début, cela a été un peu délicat parce que je n’ai pas trouvé immédiatement une maison et que j’ai dû vivre quelques temps à l’hôtel. Ce n’est pas l’idéal pour le repos et la récupération et j’ai un peu payé ça au début. Mais, aujourd’hui ça va et je peux donner ma pleine mesure. »

Vous avez rejoint un club au riche passé et qui cherche à revenir au premier plan. Comment vous y sentez-vous ?
« Je suis arrivé sur la pointe des pieds car je savais que le club avais connu quelques soucis internes. Aujourd’hui, tout a été recadré et pensé pour bien faire. Le climat est sain. Il existe un gros engouement. Notre moyenne de spectateurs est de 7800 ! Soit un taux de remplissage de 80%.Les gens attendent de revivre de grands moments.
Ce club est chargé d’histoire et il s’attache à mettre en place des structures lui permettant de figurer au plus haut niveau. Il y a d’abord ce vieux stade Delaune qui retrouve une nouvelle jeunesse et qui offrira 22000 places fin 2007.
Et puis il y a des hommes d’idées et de valeurs, un excellent entraîneur, Thierry Froger et un président de haut standing, Jean-Pierre Caillot. Ils pourraient donner la main à leurs homologues troyens, à qui ils me font penser. »

Avez-vous quelques regrets de ne pas avoir prolongé à l’Estac comme on vous l’avait proposé ?
« Aucun regret ! Vous savez, moi, je suis un homme de challenge et j’ai eu besoin de me mettre en œuvre ailleurs. Cela ne veux pas dire que je ne reste pas attaché à Troyes. J’y viens de temps en temps voir des amis, à Villechétif ou à Saint-Parres-aux-Tertres. Il me reste une petite pointe d’amertume par rapport à la fin de saison passée et au dialogue que j’ai eu avec le coach et le président.
Je n’ai pas senti que je pouvais m’intégrer dans leur projet. Mais je n’oublie pas l’Estac et tout ce que j’y ai vécu. D’ailleurs savez-vous que j’ai participé au recrutement troyen ? En fait, le président Gomez m’a sollicité au moment où il envisageait d’engager Cédric Barbosa. Sachant que je le connaissais bien, il m’a demandé ce que j’en pensais.
Maintenant, je suis Rémois et je compte bien participer à la réussite de mon nouveau club, conserver notre classement, en position d’attente et essayer de faire un truc en Coupe de la Ligue. Nous allons recevoir Monaco, et il y a déjà 25000 demandes de places ! ».

(1) C'est juste une taquinerie Carl. D'ailleurs, dès que je lis une phrase cire-pompes sur VDT dans une interview, je promets de m'autoflageller en public.

 
 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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