LE HAVRE - STADE DE REIMS : 3-1

Jager 38e, 55e - Gauvin 51e pour LE HAVRE
Dossevi 66e pour REIMS

 

Gauvin pour le 2-0

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La douche froide

 

Le Havre n'a jamais été réputé pour ses vertus touristiques. Dans cette ville où il pleut 366 jours par an, année bissextile ou pas, on s'attendait bien à un avis de tempête mais pas à un tel déluge. Et pourtant, les Rémois, qu'ils soient joueurs ou supporters, ont été douchés dans tous les sens du terme. Le ciel leur est littéralement tombé sur la tête.
Surclassés, dépassés, trépassés, les Rouge & Blanc ont fait pâle figure, véhiculant - pour le moins - une bien mauvaises image du football champagne tel qu'on l'avait entrevu depuis le début de saison. Unis dans la médiocrité technique, dans le manque d'envie, dans l'absence de combativité, en 90 minutes les Stadistes ont cruellement illustré l'écart de classe qui existe entre un promu et un prétendant à la Ligue 1.
A l'exception (peut-être) de Ludovic Leroy, auteur d'un match valeureux, ou d'Amara Diané, abandonné en pointe, c'est l'ensemble du groupe qui a sombré, individuellement et collectivement. Et l'addition aurait pu être plus lourde, beaucoup plus lourde… Si l'on s'en tient au score, Reims s'en tire avec les honneurs, car un 5 ou 6-0 aurait tout de même fait désordre. C'est pourtant ce que méritait la prestation des Rouge & Blanc.

Inquiétant ? Pas vraiment car une bonne claque a le mérite de remettre les idées en place. Et le groupe en avait besoin. Pas question de tirer sur une ambulance comme l'a fait Serge Fidri qui a abusivement expulsé deux joueurs rémois, Didot et Ongoly en fin de rencontre. Ce n'est qu'une demi-surprise car ce sifflet lorrain, réputé pour son arbitrage " hésitant ", ne bénéficie pas d'une grosse cote dans le milieu du football.

 

Lozano ne mâche pas ses mots - « Le Stade de Reims n'a pas joué ce soir. L'équipe a commencé à se bouger à 3-0. C'est un apprentissage, un coup de semonce, même pour ceux qui pensaient que la L2 serait comme un camp de vacances. Défensivement, l'équipe a été débordée à tous les niveaux. Collectivement, on a fait un match bien trop pauvre. Trop pauvre pour espèrer jouer un rôle en championnat à ce niveau. Si on avait joué sur cette valeur la saison passée, on ne serait pas monté de National. Il y a encore beaucoup de travail pour redorer notre image ». (réaction extraite de L'union du 27-08-04)

 


 

Le fil de match Commentaires assez justes à un détail près : le stade Deschaseaux n'avait rien d'un "véritable volcan en éruption", mais s'apparentait plutôt à un trou d'eau croupie dans lequel le public local n'a même pas surnagé, tant il s'est montré timoré tout au long de la rencontre. A envoyer d'urgence en stage à Delaune.

 

 

 

La réponse des Normands

 

Le costume de leader était sans doute un peu trop grand pour le Stade. En étrennant leur rang de n° 1 sur la pelouse du Havre, Denis Arnaud et les siens savaient que le coup serait compliqué face à l'une des grosses cylindrées de L2.
Décidés à s'offrir leur premier succès de la saison à la maison, les Havrais se montraient les premiers dangereux. Sur un corner de Roda, Akrour jaillissait plus haut que la défense. Mais la tête de l'ancien Troyen passait au ras du poteau de Balijon (2e). Le HAC avait décidé d'enflammer la rencontre, et Barbier était contraint à la faute à l'entrée de la surface sur une accélération d'Akrour. Le coup franc de Roda qui suivait flirtait avec le cadre (4e).
Imparable
Guère gênés par la météo, typiquement normande, les hommes de Philippe Hinschberger continuaient sur leur lancée. Et il fallait le pied d'Arnaud pour repousser en catastrophe le centre de Roda, décidément intenable.
Alors qu'il parvenait enfin pouvoir contenir son adversaire, le Stade tremblait. Sur un coup franc de Gauvin, Mocquet montait plus haut que tout le monde et plaçait une tête imparable au ras du poteau droit. Imparable, sauf pour Balijon, qui repoussait le cuir sur sa ligne d'une manchette monumentale (21e).
Alors que les Rouge et Blanc semblaient enfin pouvoir contenir leurs hôtes, le HAC passait la vitesse supérieure. Première alerte sur une reprise des 22 m d'Aît Ben Idir, au-dessus (25e). C'était ensuite au tour de Jager de se distinguer. Roda profitait d'une mauvaise relance de Barbier pour trouver son attaquant dans la surface. Mais la volée du n° 11 n'était pas cadrée (32e).


Saint-Thomas !
Le Stade ne parvenait plus à respirer, incapable de prendre l'arrière-garde adverse à défaut. Véritable poison, Roda débordait encore sur la gauche. Haddadou déviait le ballon, qui flottait dans les 16 m. Balijon sortait, mais Jager était le plus prompt à réagir. L'ancien Messin n'avait plus qu'à faire trembler les filets (1-0, 38e).
Bien décidé à enfin contenir les assauts de Roda, Ladislas Lozano tentait le pari de modifier son flanc droit, Comminges et Dossevi suppléant Barbier et Haddadou. Mais c'était encore le HAC qui se mettait en exergue, Balijon repoussant par deux fois les frappes d'Akrour (47e et 48e).
Le portier stadiste ne pouvait malheureusement rien sur un coup de patte de Gauvin. Le défenseur havrais logeait son coup franc dans la lucarne, laissant Balijon pantois sur sa ligne (2-0, 49e).
Balbutiants en attaque, les Marnais étaient à la merci d'un contre adverse. Car Le Havre poursuivait sur sa lancée. Mocquet se défaisait de Leroy et écartait sur la droite. Son centre trouvait la tête de Jager, étrangement seul à l'entrée de la surface. L'attaquant normand lobait Balijon pour son second but de la soirée (3-0, 54e).
S'était-il enfin décidé à sortir la tête de l'eau ? Toujours est-il que le Stade réduisait la marque. Un coup franc puissant de Dossevi détourné par le mur, et Vencel était battu (3-1, 65e).
Dans la foulée, Balijon sortait encore un arrêt de grande classe en repoussant sans trembler la tête à bout portant de Diarra (66e).
C'était bien un vendredi noir pour les Rouge et Blanc, qui devaient se passer de Didot, qui écopait de son deuxième carton jaune (77e). L'ex-Toulousain était d'ailleurs rejoint aux vestiaires par Ongoly, exclu en toute fin de partie. De quoi assombrir un peu plus une soirée décidément noire pour Reims. Baptiste RIEG

 

 

 

"Une véritable leçon de football"

 

C'est fait ! Les « Ciel et Marine » ont signé hier leur premier succès de la saison à domicile. Une victoire placée sous le signe du spectacle, trois points de plus qui propulsent de surcroît les hommes de Philippe Hinschberger en tête du classement.

Les Havrais ont infligé au Stade de Reims, leader au coup d'envoi, une véritable leçon de football et d'efficacité (3-1). Cette troisième soirée de la saison à Deschaseaux vit rapidement les Havrais se mettre en action. Roda et Jager affolaient une première fois l'arrière-garde rémoise (1re), Akrour manquait sa reprise de la tête pour quelques millimètres seulement (2e), avant d'être fauché sur le chemin du but (5e), et Roda, sur coup franc, faisait frissonner la lucarne (5e).

Une nouvelle fois, le HAC prenait son adversaire à la gorge, et une nouvelle fois, les visiteurs du soir eurent recours au talent de leur portier pour sauver l'essentiel. A la vingt et unième minute en effet, Balijon, se mit à l'horizontal et d'une claquette, repoussa un coup de tête à bout portant signé Mocquet. Le spectre d'Enjolras, le gardien clermontois, fit soudain son apparition. Mais Balijon ne put bien longtemps suivre les traces de son homologue auvergnat. Le HAC poussait, Reims se contentait d'attendre, et enfin justice allait être faite.

La demi-heure de jeu était écoulée depuis huit minutes, lorsque le duo Jager-Roda perça pour l'énième fois un mur champenois qui s'effritait au rythme où les minutes défilaient. Roda dans le rôle du centreur décisif, Jager dans celui du buteur, lui qui devança la sortie de Balijon pour catapulter le ballon au fond des filets (1-0, 38e).

Cinq minutes après la reprise, Gauvin, des vingt-cinq mètres, envoyait d'un maître coup franc le ballon sous la transversale pour le but du break (2-0, 50e). Et pas le dernier de la soirée. A peine les Rémois eurent-ils le temps de se relever, qu'il leur fallut derechef mettre les deux genoux à terre. Lancé pied au plancher le long de son couloir droit, Mocquet adressa un centre au millimètre à Jager, dont la tête plongeante et piquée ne laissa aucune chance à Balijon (3-0, 55e).

Collectivement, techniquement, le HAC jouait en patron, le HAC déroulait avec une facilité déconcertante. Pas une faille dans les lignes, pas le moindre temps mort, et sans un coup franc de Dossevi, dévié par le mur havrais et synonyme de réduction du score pour les Rémois (3-1, 65e), sans doute n'y aurait-il pas eu l'ombre d'une frayeur dans la zone de vérité normande. Benoît DONCKELE

 

 

Reims - Arnaud – Hebbard – Boutal – Haddadou (Comminges 45’) – Ongoly – Delmotte – Balijon – Diane (Ribas 75’) – Barbier (Dossevi 45’) – Leroy – Didot (non utilisés : Legrand - Walter).

Avertissements pour Reims : Didot 20’ (tirage de maillot), Dossevi 58’ tacle dangereux, Didot 80’ (tacle irrégulier)
Expulsions pour REIMS : Didot 80’ (2 cartons jaunes) Ongoly 89’ (tacle irrégulier)

6531 spectateurs.

 

 

Une centaine de Rémois avait fait le déplacement au Havre. La route du retour a été encore plus longue.

 

 

 

 

Echange de bons procédés.

 

 

 

 

LE HAVRE - STADE DE REIMS

 

Gare au hic !

Le titre auquel vous n'avez pu échapper : Au Havre, en paix (L'union)

 

 

Voilà... C'est réglé ! Grâce à moi, vous n'aurez pas à subir ce mauvais jeu de mot, indigne de l'Ecole du rire, dans la prochaine édition de L'Union. Je fais ainsi oeuvre de salubrité publique, pour ne pas dire de sobriété publique puisque ce sacrifice me permet, du même coup, de rendre un petit hommage aux Wilfried Boys, très discrets en ce début de saison.

 

Dinosaure contre légende

 

Vendredi, le Stade affrontera un dinosaure du football, puisqu'il s'agit - ni plus, ni moins - du club doyen du championnat français. Né à la fin du XIXème siècle (1872), le club normand présente cependant un palmarès quasiment vierge. Si l'on excepte la Coupe de France 59, en plus d'un siècle d'existence le Hac n'a jamais rien gagné. Ce n'est pas le moindre des paradoxes pour cet excellent club formateur qui devrait faire figure de sérieux prétendant à la Ligue 1 cette saison.

 

Difficile cependant de s'étalonner face à une telle équipe, qui est capable du pire comme du meilleur. Défaite par Niort et neutralisée par Clermont sur sa pelouse, la formation de Philippe Hinschberger, à l'inverse, a raflé un maximum de points à l'extérieur, l'emportant à Amiens puis à Créteil. Deux parfaits hold-up dus à un gardien en état de grâce - le vieux Vencel, plus dominateur que jamais du haut de ses 37 ans - et à quelques contres assassins.

 

Tout cela peut laisser à penser que l'équipe havraise a du mal à faire le jeu. Mais, méfiance... L'entame de match contre Niort était d'excellente facture avant que l'équipe, rapidement 'lâchée" par son public, ne s'essouffle. Ca n'aura pas échappé à Ladislas Lozano que l'on découvre tacticien cette saison. Aux Rémois de savoir tirer le rideau.

 

 

 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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