Coupe de la Ligue
Sedan - Reims : les retrouvailles
24-09-03
- Sedan refait le coup de Troyes -
Ladislas Lozano a longtemps cru confirmer sa réputation d'homme de coupe.
Mais ses joueurs, vaillants mais longtemps ballottés, n'ont pas été
capables de réaliser l'exploit espéré.
« Laissez le champagne au frais, c'est la bière qui domine ! ».
La banderole étendue dans un coin du stade Louis-Dugauguez traduisait
plutôt justement l'entame d'une rencontre digne d'un derby, avec de l'engagement,
mais d'abord à l'avantage des Ardennais vainqueurs des duels devant des
Rémois qui essayaient de compenser par un trop plein d'agressivité.
Sur un coup franc qu'ils concédaient sur le côté droit,
François repoussait le service de Makhtar N'Diaye sur Ducourtioux, dont
la frappe en pleine vitesse ne pouvait être coupée par Moussa N'Diaye
(8e). Seulement inquiétés par un ballon relâché par
Fabre (4e), les Sedanais insistaient sur une aile droite où Neumann s'exilait
pour adresser un centre que Makhtar N'Diaye reprenait impeccablement de la tête.
D'un réflexe, Comminges sauvait sur sa ligne avant que Jeannel n'enlève
trop sa reprise (18e).
La défense rémoise était sérieusement secouée,
à l'image de Comminges incapable d'intervenir dans la transmission entre
Ducourtioux et De Carvalho. mais Oliveras jouait les pompiers de service pour
dégager en corner. Jarolim le sollicitait, s'infiltrant et offrant d'une
passe en retrait un caviar à Makhtar N'Diaye que l'ex-Rennais écrasait
(26e).
Reims, remanié par cinq changements, passait un mauvais quart d'heure
et la confiance ardennaise se traduisait encore par une tentative de lob de
35 mètres de Njanka qui obligeait Balijon à une claquette. Désormais
bien chaud, le portier s'illustrait encore en repoussant in extremis un coup
de tête de De Carvalho consécutif au corner de Makhtar N'Diaye
(28e).
Fabre décisif
La souffrance des bruyants supporters champenois s'estompait légèrement
lorsque Comminges prenait son couloir pour alerter Moukila, devancé par
Jeannel au premier poteau (33e), ou encore quand Diané y allait d'un
long raid, relayé par Moukila, mais son tir s'avérait trop mou
pour surprendre un Fabre pour l'instant bien tranquille (41e).
Il cueillait de la même façon une tentative de Moukila concluant
une chevauchée de Petitjean (59e), comme pour démontrer que le
leader du National pouvait se réveiller à n'importe quel moment.
Mais s'il était encore en vie, il le devait à Comminges, éloignant
une nouvelle fois devant sa ligne de but une reprise à bout portant de
De Carvalho (54e), et à Balijon qui sortait de sa lucarne un coup franc
enroulé par Makhtar N'Diaye, très à son avantage pour sa
première titularisation (55e).
Enfin moins timorés au milieu de terrain, les Rémois sortaient
quelque peu de l'étreinte et s'offraient par François l'une de
leur plus franche occasion. A la réception d'une touche d'Oliveras, l'ex-Amiénois
pivotait ainsi au premier poteau, sa frappe trop croisée effleurant finalement
le montant droit de Fabre (71e). Pis, on voyait les défenseurs ardennais
tacler, devant Petitjean ou l'entrant Ribas, ce qu'ils n'avaient que très
peu réalisé jusqu'alors.
François était même tout près de croire au hold-up
lorsqu'il contrait Jarolim pour aller défier Fabre. Son tir était
renvoyé. sur Petitjean qui butait encore sur le gardien international
des 19 ans (88e). Sur le contre, Noro trouvait De Carvalho qui manquait aussi
la cible (90e), comme Moussa N'Diaye dans les arrêts de jeu (90e+2). Sedan
et Reims ne se départageraient donc qu'au bout de la nuit.
Averti deux fois en cinq minutes, Diané était exclu (101e) pendant
une prolongation demeurée infructueuse. Comme il y a dix-neuf mois en
Coupe de France, la rencontre devait se terminer aux tirs au but. Et comme à
Troyes, Sedan se qualifiait, le Rémois Arnaud, le seul à rater,
voyant sa tentative s'envoler.
Bis repetita.
Cédric Goure
22-09-03
- David François - C'est notre Coupe
d'Europe" - « Nous n'avons pas encore parlé de
Sedan. C'est du bonus, notre Coupe d'Europe », affirmait David François
qui, comme l'ensemble du club, pouvait, à partir de samedi 22 heures,
se consacrer au déplacement à Louis-Dugauguez. « Nous aurons
des arguments à faire valoir face à une équipe qui retrouve
ses repères. »
Stéphane Laquait avouait aussi son impatience. « Je rêve
de ce match. Je vais retrouver des copains comme Patrick Regnault, Cédric
Elzéard et Cédric Mionnet. J'espère que Patrick sera rétabli.
»
Le président Caillot, présent à Brest avant un retour par
la route dans la nuit pour affiner la logistique de ce court déplacement
dans les Ardennes, se voulait plus modéré, même si le challenge
l'intéresse au plus haut point : « Les garçons ont fait
un match phénoménal face à Brest. Sedan, ce sera autre
chose. Nous serons des outsiders face à une équipe qui vaut mieux
que son classement actuel en L2. On ne rêve pas. Notre objectif reste
la montée mais on ne sait jamais. Avec la magie du football. Les garçons
sont bien dans leur tête. »
Ladislas Lozano laissait lui d'abord la place à la récupération.
Au repos hier, les Rémois auront le droit à un programme allégé
ce matin avant le jour J. « Quand je pense ce match à Sedan, j'évoque
plus la passion et la fête dans un stade garni que la pression. L'expérience
et le vécu du match à Brest vont nous servir dès ce mardi
face à des Sedanais qui cherchent leurs marques. Nous serons mis en difficultés.
Il faudra savoir se repositionner comme nous l'avons fait ce soir (samedi).
»
Ph.L.
.
22-09-03
- Dominique Bathenay : "Pas kif-kif"
- « Reims était en tête du National et nous derniers
de L2, autant dire que c'était kif-kif. ». Pour Dominique Bathenay
et les Sedanais, le succès ramené de Créteil (1-0) a changé
la donne psychologique du derby de Coupe de la Ligue, demain, à Dugauguez.
Dans le Val-de-Marne, le CSSA a en partie comblé son « déficit
confiance » (Bathenay). Une réalité qui ne doit pas faire
oublier l'essentiel : l'arbre rémois n'a jamais été censé
cacher la forêt.
« A Créteil, c'était un match à enjeu pour nous ».
Exactement comme le sera celui de Valence à domicile, samedi prochain.
Cette priorité évidente ne signifie pas que le choc champardennais
n'a pas son importance. Au contraire, il peut s'inscrire dans une logique de
« reconstruction ».
« Reims marque beaucoup de buts et ce sera un match difficile mais ces
deux victoires nous ont redonné confiance », résume Dominique
Bathenay.
« Si on commence à avoir peur de Reims. », lançait
une voix anonyme, samedi soir dans le vestiaire. A Créteil, Sedan s'est
refait une santé mais dispose-t-il réellement d'une marge de manœuvre
? « Ce qui est sûr, c'est que Reims va venir avec la hargne »,
confiait Moussa N'Diaye. Un test grandeur nature en perspective pour les vertus
sedanaises retrouvées...
Si le CSSA récupérera Hamad Jambay (suspension purgée),
Asuar, Elzéard et Regnault (arrêté pour une semaine) feront
encore défaut.
J.-P.P. (reviens !)
31-08-03 - Le tirage au sort du premier tour de la Coupe de la Ligue a eu lieu hier après-midi au siège de la Ligue Nationale à Paris. Et la main de Serge Marchetti, représentant de l'équipe sedanaise, désignée comme recevant, a tiré comme adversaire le voisin du Stade de Reims. La rencontre aura lieu le 23 septembre (20 heures).
Méfiance
Les équipes ne
s'étaient plus rencontrées en match officiel depuis février
2002 et la victoire du CSSA sur le Stade, aux tirs au but dans une partie comptant
pour la Coupe de France et disputée à Troyes.
« A priori,
c'est un bon tirage. Le match est chez nous, Reims est en National. Il y a tout
pour nous qualifier.
Maintenant, on sait qu'un match de coupe est toujours
difficile, ça se joue sur un résultat sec. Tout peut donc arriver.
En plus c'est un derby. Reims descend de L2. C'est un adversaire à prendre
très au sérieux. Nous allons de toute façon mettre tous les
atouts de notre côté pour aller le plus loin possible », confiait
hier soir Dominique Bathenay.
Une chose est donc sûre : Sedan n'a pas
l'intention de négliger les coupes. « C'est un objectif et il est
important pour nous de bien y figurer », poursuivait l'entraîneur
du CSSA.
Une fête
Malgré tout le résultat
ne tient souvent qu'à un fil. La saison passée, les Vert et Rouge
avaient été éliminés dès leur entrée
en lice que ce soit en coupe de la Ligue (Nîmes) ou en coupe de France (Martigues).
Les deux fois face à des formations de National.
A Reims, Ladislas
Lozano ne faisait pas grise mine même si « nous aurions préféré
jouer à domicile. Mais, je suis plutôt content car le tirage aurait
pu nous imposer un adversaire à 7 ou 800 km. Nous allons jouer sur un beau
terrain face à un adversaire de L2. C'est un derby, donc une fête
pour la région. Cela constitue un grand rendez-vous du début de
saison. Un derby nivelle les chances. Nous avons les nôtres.
Pour faire
carrière dans cette Coupe, comme en Coupe de France, il nous faudra regrouper
nos forces et un renforcement moral à toute épreuve. »