Dimanche 3 août 2003

 

Un Pau de bienvenue

 

Place aux choses sérieuses. Après cinq semaines de préparation, les Rémois étaient impatients de regoûter à la compétition officielle.
Même en National dans un championnat où ils devaient refaire leur apprentissage. Et, l'examen de passage proposé avait valeur de test. Pau entame en effet sa sixième saison à cet échelon ce qui en fait le doyen de la division.
Et, alors que l'on se demandait encore à quelle sauce ces Béarnais allaient être mangés, le Stade, lui, faisait déjà sa petite cuisine dans leur camp.


C'est déjà Noël !
Après cinq minutes seulement, la défense pyrénéenne était déjà marquée du fer Rouge et Blanc sur un centre de Barbier prolongé de la tête par Moukila.
Cette ouverture du score précoce ne préfigurait pas d'une inauguration aisée de la saison. Rapidement en effet, la réalité de la compétition coupait François et les siens dans leur élan. L'engagement et les contacts seront monnaie courante dans les débats.
Dans ce contexte viril, les Champenois mettaient pourtant leur jeu en place. Le pressing fonctionnait bien. Le style Lozano éclairait le jeu avec des appuis-soutiens qui permettaient de donner de la vitesse au jeu.
Seul problème, le Stade Ð qui a peut-être eu le tort de ne pas insister sur le flanc droit de son attaque Ð ne parvenait pas à faire aboutir ses bonnes dispositions. La faute à une attaque qui manquait de percussion.
«Le foot étant un sport de tirs», comme aime à le souligner leur coach, les Rémois étaient contraint de prendre leurs chances de loin, par François (26e), Haddadou (37e) ou Barbier (39e). Insuffisant pour mettre Leglib en péril.


Dambury qui rit...
Plus gênant, les Palois, jusque-là sevrés de ballons, retrouvaient du mordant. Sans s'approcher du but de Balijon certes mais la possession de balle tendait à se partager.
Sentant le rapport de forces s'équilibrer, Ladislas Lozano lançait Ribas dès la reprise pour redonner du poids et de la profondeur à son équipe appliquée. à courir après le cuir.
Si l'ancien Angoumoisin s'illustrait par une frappe, trop molle, dès la 47e, c'est surtout vingt minutes plus tard que son apport fut prépondérant. Lancé, le gaucher fixait son garde du corps pour décaler Dambury. Un chef d'œuvre ponctué en finesse par Dambury. La force d'une équipe réside aussi dans cette qualité à faire la différence malgré un Ð incontestable Ð petit coup de moins bien dans le jeu.
Et pour asseoir la supériorité stadiste sur le score, il ne manquait plus que le petit coup de pouce du destin. Il venait dès la remise en jeu sur un coup franc de Lebouc renvoyé par la barre.


Leroy, dehors !
D'autres situations chaudes se présentaient bien dans les 16 mètres d'un Balijon rassurant mais Pau n'avait pas les arguments pour contourner un bloc stadiste qui faisait le dos rond. Qui s'arc-boutait d'autant plus que l'arbitre sortait un second avertissement pour Leroy alors qu'il semblait bien qu'Arnaud était le coupable de la faute.
L'ancien Manceau dégageait un dernier ballon chaud (93e) permettant ainsi à ses partenaires de se rassurer pleinement en ne concédant aucun but.
Ladislas Lozano avait prédit que son équipe ne gagnerait pas 3-0 chaque soir. Le 2-0 a comblé le public qui a réservé une standing ovation à ses protégés. Pourvu que ça dure.
Philippe LAUNAY


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL