2003 2004

RETOUR A VU DES TRIBUNES

 

COUPE DE FRANCE
5ème tourCharleville (DH) - Reims Une qualification sans suspense
0-3
6ème tour Saint-Dizier (CFA2) - Reims Les intermittents du football
1-6
7ème tour

Vandoeuvre-les-Nancy (DH) - Reims Proprement étouffés

0-3
8ème tourBoulogne (PH) - Reims Le jour de gloire de l'ACBB
1-4
32èmes de Finale
Laval (L2) - Reims On est en 16èmes !
0-1
8èmes de FinaleGueugnon (L2) - Reims La victoire du collectif
1-3
16èmes de FinaleDijon (National) - Reims La poisse ! Elimination aux tirs au but
1-1

 

 

7e tour US VANDOEUVRE-LES-NANCY (DH) - STADE DE REIMS : 0-3

Samedi 22 novembre 2003 - Arbitre : Sébastien Moreira

DOSSEVI 21e, 86e

RIBAS 57e

Tous les résultats

 

Place aux choses sérieuses !

 

Comme prévu, le Stade a expédié les affaires courantes au petit trot à Vandoeuvre-lès-Nancy. Ainsi que l'avait souligné Ladislas Lozano avant la rencontre, il était d'ailleurs « inconcevable que Reims ne passe pas ce septième tour... ». Mais les Stadistes, qui ont beaucoup à se faire pardonner après la déconvenue gardoise, ont tenu à y ajouter la manière.

Les choses sérieuses commenceront le jeudi 27 novembre avec le tirage au sort du 8ème Tour au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) à Paris. L'adversaire des Rémois sera connu sur le coup de midi et demi. Deux anciens internationaux et Girondins de Bordeaux, Alain Giresse et Jean-Christophe Thouvenel, ont été désignés pour tirer au sort les équipes qualifiées. Les rencontres auront lieu les samedi 13 et dimanche 14 décembre 2003.

 

 

Proprement étouffés

Dossevi poursuivi par Laruell et Collé

Eteignoir : « Nom commun désignant un petit cône métallique dont on coiffe les bougies ou les chandelles pour les éteindre ». La définition est tirée du Petit Larousse 2003 (page 402). Pour ceux qui n'auraient pas saisi le sens figuré de ce mot, il suffisait d'être hier après-midi au Parc des Nations et d'observer comment Reims a proprement mis Vandoeuvre sous l'éteignoir. La petite lueur des locaux a vacillé au fil des minutes avant de mourir après le repos.

Ladislas Lozano avait prévenu : « Ne pas prendre ce match au sérieux serait une faute de professionalisme... ». Le conseil du gourou de la Coupe de France (finaliste en 2000 avec Calais, CFA) a parfaitement été écouté. « On s'est mis de suite sur les bons rails », reconnaissait Stéphane Laquait, l'ancien Nancéien (92 à 95), sitôt le coup de sifflet final, « nous sommes parvenus à hisser notre niveau de jeu ».

 

Privés de ballon

Reims n'est effectivement pas tombé dans le piège qui aurait consisté à se placer au niveau des Vandopériens. Non, les visiteurs, bien en place et avec une énorme densité physique, ont d'entrée mis une grosse pression qu'ils n'ont jamais relâchée. Pour être tout à fait clair, Vandoeuvre n'a pas vu le ballon du match...

Et si Motyka et sa troupe passèrent sans encombre le premier quart d'heure, l'affaire se corsa singulièrement alors qu'ils couraient dans le vide depuis vingt minutes : un coup-franc rapidement joué par Laquait au milieu du terrain trouva Dossevi à l'entrée de la surface. La frappe, pure et tendue à mi-hauteur, alla se ficher dans le petit filet droit de Delaborde, un poil masqué sur ce coup. Cette équation à onze inconnues, Vandoeuvre ne put la résoudre : avec Laquait et Dambury en essuie-glaces, Reims confisquait toujours le cuir et les hommes d'Etienne-Verrier, certes appliqués, avaient toujours une fraction de seconde de retard.

 

Ah, si Mimèche...

« Reims nous a contraints à beaucoup reculer, à beaucoup subir », souffla Motyka dans les vestiaires. « Ce fut un match très frustrant, nous n'avons pas beaucoup touché de ballons... ». Les Vandopériens franchirent en effet rarement le milieu de terrain balle au pied et quand ils eurent des occasions d'inquiéter le gardien rémois, ce fut sur des coups-francs... tirés beaucoup trop maladroitement.

A 0-1, il fallait tenir encore et espérer. Espérer que la première - et unique - occasion soit la bonne. Elle survint à la 52' : Bigot lança Mimèche dans le trou. L'attaquant, qui avait évité le retour de l'immense Ongoly, buta du gauche sur Balijon, opportunément sorti à sa rencontre.

Reims fit alors proprement le métier. Sur un centre de la gauche et un renvoi faiblard de Lemonnier, Dossevi, de la tête, trouva Ribas dans les six mètres. Hors-jeu ? Pas hors-jeu ? Toujours est-il que le petit Rémois doublait la mise d'une reprise acrobatique (59'). Un quart d'heure plus tard, Dossevi, encore lui, servi à six mètres par Leroy, s'y reprenait à deux fois mais trompait de nouveau Delaborde. D'une implacable logique... Eric NICOLAS

 

 

 

Ladislas Lozano (entr. Reims) : « Nous avions l'obligation de gagner et nous l'avons fait avec sérieux et rigueur. Ce ne fut pas un match enlevé au niveau du rythme mais nous avons su faire la différence. J'adresse mes félicitations à mes joueurs mais également à ceux de Vandoeuvre qui n'ont jamais baissé les bras ».

Pierre Etienne-Verrier (entr. Vandoeuvre) : « On s'attendait à ce que nous les inquiétions davantage. Là, nous n'avons eu qu'une seule situation de but et il aurait fallu 100 % de réussite. Pendant les vingt premières minutes, Reims n'a pas d'occasion mais ouvre la marque sur une faute d'inattention de notre part. Après, c'est devenu plus simple pour eux ».

 

 

 

AVANT-MATCH

 

Tout tremblants de fièvre...

 

"Vandoeuvre savoure sa fièvre" - A la routine du championnat, l'USV préfère la passion de la Coupe. En espérant, maintenant, fidéliser un plus large public. « Ça va nous changer de notre petite routine... » C'est Sébastien Motyka qui l'annonce, et rien qu'au timbre de la voix, on cerne que l'attaquant est loin de regretter l'arrivée annoncée d'un pic passionnel. Quinze ans plus tard ou presque (c'était le 5 février 89), Vandoeuvre retrouve Reims sur sa route, au sein d'un Parc des Nations plus souvent qu'à son tour enrubanné par un silence respectueux. « Quand je vois qu'à Montbronn, un village de Moselle, on retrouve parfois jusqu'à 300 spectateurs autour de la main courante... Là-bas, c'est vraiment la sortie du week-end » compare le joueur.

Aux Nations, rien de tel. La faute à plein de choses, sans doute. Aux structures de la population de la ville peut-être, à la concurrence de l'ASNL, à l'éclatement des activités sportives, à l'absence de sentiment d'identité autour du club de foot probablement... « Il faut bien reconnaître » poursuit Sébastien Motyka, « que même si nous sommes le plus gros club de Lorraine avec 450 licenciés, il y a aussi le basket, le hand et le volley qui occupent l'actualité nationale à Vandoeuvre. Et puis, ne serait-ce qu'en foot, il y a tellement de matches dans les environs que les spectateurs potentiels ont vite fait de se disperser. Je suis persuadé que si nous avions un éclairage pour nous permettre de jouer le samedi soir, nous pourrions fidéliser davantage le public ».

 

Effervescence au foyer

En attendant des travaux au printemps pour y remédier, l'absence de club-house, mais aussi de buvette constitue un handicap évident au registre de la convivialité.

Vandoeuvre-Reims, demain, c'est au moins l'assurance de renouer avec le fil d'une passion trop souvent déficiente pour le quotidien du championnat. « Pour transformer cette journée en belle fête, nous avons ainsi commencé par mobiliser les jeunes du club. Sachant que les supporters rémois viendront déjà à 300 » prévient Sébastien Motyka.

Dans les locaux investis par le « foyer » du club, où l'on refait le monde et les matches de l'USV autour d'un verre, rien n'a été négligé autour d'André Michel. Le soir, les bénévoles rassemblent leurs énergies autour de l'organisation de ce match. « On avait déjà connu ça en 2.000 avec la venue de Mulhouse et Levallois. Pour nous et pour la région, ça nous fera un bon petit coup de publicité » relève le maître des lieux.

Au Parc des Nations, la vente de billets a déjà démarré (9h-12h et 14h-18h). « Le téléphone n'arrête pas de sonner » se réjouit Gérard Sassi. Si, faute de temps, trop peu d'affiches ont été disposées à travers la ville, le bouche à oreille constitue le meilleur argument de communication. On fait avec les moyens du bord. Des barrières doivent séparer les supporters des deux camps, capacité maximale 1.935 spectateurs. « Une banderole a été installée sur le pont près du Centre des Impôts » rappelle Gérard Sassi. On aborde l'événement comme il se doit. « Je ne sais pas si ça permettra de fidéliser durablement les spectateurs » s'interroge Sébastien Motyka. « Espérons au moins que nous vivrons un vrai moment de fête ». Antoine PETRY

 

 

 

DÉTERMINÉ

 

Lozano ne veut pas... caler

humour lorrain

 

Avant le tirage au sort du septième tour, les Vandopériens ne rêvaient vraiment pas d'affronter une équipe de National. Soit, ils voulaient accueillir un club de L2 réputé. Avec une préférence pour le voisin de l'AS Nancy-Lorraine. Soit, ils espéraient rencontrer un " petit " pour avoir un maximum de chances de passer, de faire un pas supplémentaire vers les 32e de finale. Stade de l'épreuve synonyme d'entrée en lice des vedettes de L1.

Leur voeu n'a pas été exaucé puisque, ce samedi à 14h, l'USV accueillera une formation appartenant à la troisième division française. Et pourtant, les " Verts " sont finalement tout heureux de leur sort. Car ils ne vont pas défier un quelconque pensionnaire du championnat National, genre Louhans-Cuiseaux. Ils vont recevoir un club ô combien prestigieux, sacré six fois en D1 et double finaliste de la Coupe d'Europe (1956, 1959) : Reims.

Et ce n'est pas tout. Cerise sur le gâteau, l'actuel coach des Champenois se révèle le personnage ayant sûrement le plus marqué l'histoire de la Coupe au cours des dernières saisons. Il s'agit de Ladislas Lozano, l'homme qui en 2000 avait transformé les amateurs de Calais en héros du foot français.

 

Presque quatre ans après votre épopée à la tête du CRUFC (finale perdue 2-1 contre Nantes), que représente la Coupe de France pour vous ?

C'est une compétition fabuleuse. J'aimerais qu'elle me procure encore de grandes joies même si, avec Calais, j'ai vécu une aventure unique. Une CFA en finale, cela ne se reproduira peut-être jamais !

 

Doit-on vous appeler monsieur ''Coupe de France'' ?

J'arrive aussi à gagner des matches de championnat ë(amusé)... En 2001, j'ai emmené Calais en National. Et cette saison, mon équipe de Reims occupe le fauteuil de leader. Mais c'est vrai, les épreuves à élimination directe me réussissent bien. Avec Saint-Omer en 1992, on avait été sorti par Monaco en huitième de finale. Et puis, lorsque j'ai entraîné au Maroc comme au Qatar, j'ai à chaque fois remporté des coupes.

 

Ce n'est pas un hasard...

Si vous avez raison, tant mieux. Quoi qu'il en soit, je ne possède pas une formule magique ! Je sais simplement qu'il faut répondre présent le jour J. Il n'y a pas d'alternative : c'est ''quitte ou double''. L'aspect mental compte énormément. La causerie d'avant-match d'un coach a plus d'importance en Coupe qu'en championnat.

 

Qu'allez-vous dire à vos joueurs, samedi, à quelques minutes du coup d'envoi en Lorraine ?

Je leur demanderai d'être des professionnels avec un état d'esprit amateur. Je comparerai également Vandoeuvre à Calais.

 

Que savez-vous de l'US Vandoeuvre ?

Nous avons obtenu plusieurs informations à son sujet. C'est une bonne équipe de DH. Nous ne ferons pas de complexe de supériorité. Mon adjoint Jean-Claude Cloet, un ancien de l'ASNL, ne veut pas entendre parler d'une éventuelle élimination en Meurthe-et-Moselle ! On a le devoir de franchir ce tour.

 

D'autant que vous défendez les couleurs d'un club de légende...

Oui. La popularité du Stade de Reims reste incroyable. Elle dépasse encore les frontières. Je suis castillan de naissance. Le jour de ma signature à Auguste-Delaune, j'ai reçu un nombre incalculable de coups de téléphone d'amis espagnols qui n'ont pas oublié les fameux duels entre les Rémois et le Real Madrid.

En 2003, pour la première fois depuis sept ans, les demi-finales de la Coupe de France n'ont concerné que des L1. Comment l'expliquez-vous ?

Un tremblement de terre s'est produit en 2000. Cette année-là, outre nos exploits avec le CRUFC, il y avait eu la victoire de Gueugnon en Coupe de la Ligue. Maintenant, les équipes favorites sont prévenues. Si elles n'évoluent pas à 100%, elles passent à la trappe.

Propos recueillis par Romain JACQUOT

 

Vandoeuvre a déjà joué contre Reims en Coupe de France. C'était le 5 février 1989, pour le compte du huitième tour. Les Vandopériens s'étaient inclinés 2-1, après avoir réduit la marque à la 85e, sur un tir lointain de Bruno Poirson, aujourdh'ui entraîneur de Messein.

 

 

 

 

LES AUTRES MATCHES DE COUPE

           

          LAVAL (L2) en 32èmes

          BOULOGNE-BILLANCOURT (PH) au 8ème tour

          VANDOEUVRE-LES-NANCY (DH) au 7ème tour

          SAINT-DIZIER (CFA2) au 6ème Tour

          CHARLEVILLE-MEZIERES (DH) au 5ème tour

 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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